Le Bureau des Verts suisses a voté une résolution : la taxe sur le CO2 ne doit pas porter que sur les émissions à l'intérieur de la Suisse mais aussi sur celles causées à l'étranger par la fabrication et le transport des produits importés (d'où l'appellation "émissions grises" pour qualifier ces émissions à l'étranger). Un rapport de la Confédération montre que ces émissions grises représentent 70% des émissions directes en Suisse. Ainsi d'après les Verts, en tenant compte des émissions à l'étranger, le volume réel d'émissions par habitant n'est pas de 6 tonnes de CO2 mais de 11 tonnes.
Selon les écologistes, taxer les émissions grises permettrait de lutter plus efficacement contre les gaz à effet de serre. Par exemple, cela empêcherait les évolutions contre-productives dans le secteur énergétique comme l'augmentation des importations d'électricité produite en centrales à charbon. Cela permettrait également de pénaliser les transports aériens inutiles : une taxe de 21 centimes par kilo de CO2 renchérirait de 2 francs suisses le kilo d'asperges mexicaines. L'agriculture suisse tirerait avantage de circuits de distribution plus courts et les entreprises produisant en Suisse et respectant l'environnement disposeraient d'un atout concurrentiel certain.
Source : ATS
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