Le concept du FIA-GT est, comme son nom l'indique pourtant, un championnat réservé aux GT. Le but était de mettre sur la piste une bonne part des supercars en vente sur la planète. Comme à l'accoutumée, les plus assoiffés de victoire ont détourné l'esprit pour pondre des autos en accord avec la lettre. Le syndrome Porsche GT1, Mercedes CLK, était de retour avec l'arrivée sur les pistes de la Maserati MC12.
L'esprit du FIA-GT était d'extrémiser une GT existante pour la faire courir. La lettre a permis à Maserati de concevoir directement une auto en exploitant à 100% toutes les lattitudes du règlement. Légal mais malsain puisque l'auto qui doit être fabriquée à au moins 25 exemplaires 'Stradale' n'a vraiment mais alors vraiment que très peu de chance de prendre la route décemment un jour.
La MC12, sorte de Ferrari Enzo coursifiée était effectivement l'arme absolue. Les patrons de la série, échaudés par l'expérience BPR, avaient prévu la chose en s'autorisant des modifications de règlement, pour tous mais aussi pour une auto en particulier, ceci afin de préserver une part d'incertitude. Ainsi les MC12 rampantes à des vitesses dignes des protos du Mans ont subi les affres de la réduction de voilure imposée: aileron arrière réduit, porte à faux AR raboté, moteur bridé et handicap de poids de 25 kg histoire de niveler un peu les performances pour laisser leur chance aux autres concurrents.
Malgré tout ça, elles sont les championnes en titre et mènent encore cette année.
La gueule d'une MC 12, c'est un cauchemar pour Mesta et autre Multalaser . Basse, très basse (1.20m), noire, longue, très longue (5.14m), la MC 12 est une limace (rati) supersonique.
Son cousinage avec l'Enzo lui octroie le V12 6l en position centrale AR et la coque carbone. La boîte cambiocorsa (mécanique à contrôle électro-hydraulique) est accolé à l'arrière du V12 à 65° qui envoie dans la pignonerie plus de 630 CV et 635 Nm de couple. Avec 1335 kg, le rapport poids puissance s'établit à 2.1 kg/ch. Les perfs pas si terrifiantes sont les suivantes: 0 à 100 km/h en 3.8s, à 200 en 9.9s (ça c'est terrifiant) alors que la vitesse maximun s'établit à 330 km/h. Le 1000m est avalé en 20.8s et le 400m en 11.3s.
Sur la piste, totalement rivée au sol, elle évite soigneusement tous les vibreurs afin de ne pas perturber un flux aéro plus que maitrisé et malgré ça, réalise des temps canons. Même lourdement lestée. Si ce n'est le bruit et la gueule, la voir en piste est d'un ennui rare.
Tant mieux me direz vous puisqu'ici vous n'aurez que des photos !
Photos: Patrick Garcia
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