L'hydrogène dans l'automobile, c'est un peu le même problème que l'hybride à ses débuts, en pire. La technologie est connue mais tout ce qui l'entoure (production d'énergie, stockage...) est complexe. Du coup, les industriels et les constructeurs automobiles semblent un peu se regarder en se demandant si un groupe osera se lancer à fond dans l'hydrogène. Il se pourrait d'ailleurs que ce soit Toyota qui allume le premier la mèche puisque la marque nippone prévoit de lancer l'an prochain sa première auto hydrogène. Sauf qu'il ne s'agira pas d'un bête véhicule servant à jouer la vitrine technologique, mais bien un produit destiné à faire monter les ventes au fur et à mesure des années.
Une chose est sûre aujourd'hui, on semble y croire chez Toyota. Le patron de Toyota USA, Jim Lentz, a même annoncé qu'il était encore plus « impatient » que ses collègues japonais. Il espère voir la Toyota hydrogène sur son sol rapidement mais déclare qu'il faudra probablement environ 10 ans avant que les ventes de véhicules hydrogène atteignent 500 000 unités par an.
« Après avoir vu le produit, son autonomie, ses qualité dynamiques, la façon de faire son plein, nous pouvons dire que nous sommes beaucoup plus optimistes que nos collègues japonais, probablement cinq fois plus optimistes. Il est juste question maintenant de savoir combien pouvons-nous en produire », a-t-il commenté.
L'électrique provoquait la même attente lors des premiers lancements, souvenez-vous. Mais lorsque l'on fait un premier bilan, on se rend compte que nous sommes bien loin des espoirs suscités par l'auto branchée. L'hydrogène profite tout de même de deux avantages importants sur l'électrique (temps pour faire le plein, autonomie) qui ont le pouvoir de faire la différence. Et Toyota pourrait, pourquoi pas, ouvrir la voie une nouvelle fois, et faire bouger les industriels pour développer un réseau d'infrastructures.
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