C'est comme ça. Dans la vie il y en a qui ont de la chance d'autres moins. Pensez donc, parfois alors que certains achètent une Chevrolet pensant rouler en américaine, ils se retrouvent avec une coréenne. D'autres, par contre, dégottent un tableau crouté sur une brocante et sous la poussière, ils découvrent un Magritte.
Tom Shaughnessy est à ranger dans la deuxième catégorie. A la place de la brocante, prenez e-bay le site d'enchères bien connu, remplacez la peinture craquelée par une auto de marque Devin bien pourrie et le Magritte devient une Ferrari 340 America 1952 signée Vignale!
Tom aime restaurer quelques anciennes à ses heures perdues. Il pianote parfois sur le net à la recherche d'une bonne affaire. Sur e-bay, il découvre alors une annonce mettant en vente une Devin à restaurer. Ces voitures des années 50/60 étaient l'oeuvre de Bill Devin et eurent leur heure de gloire avant de sombrer dans le vaste cimetière des "autos-didactes" de l'époque.
Tom emporte le morceau et l'auto arrive chez lui.
La carrosserie en fibre est bien une Devin et il entreprend alors le démontage total en mettant le chassis à nu.
C'est là que la citrouille devient carrosse puisque sur les tubes d'acier rouillés apparait distinctement le numéro 0202/A. Et là, pas de veine pour la Devin, c'est un numéro de série inconnu dans les registres de la marque. Mais la fé(e)licité intervient alors sous la forme d'un joli cadeau: le #0202 est le numéro de chassis d'une Ferrari 340 America de 1952 qui courut le Mans la même année.
Bingo
Tom Shaughnessy a tiré le gros lot. Le vendeur qui faisait du vide dans son garage est plus que probablement interné depuis puisque l'auto vendue 26.912$ devrait rapporter pas loin de 3 millions à son nouveau propriétaire !
La Devin anodine devint divine.
Source Winding road & Ferrari Chat
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