La petite citadine Smart n'a pas fini de nous surprendre ! J'ai découvert aujourd'hui un nouveau prototype de Smart fonctionnant au gaz naturel : il s'agit en fait du démonstrateur Vehgan, reposant aussi sur des technologies moteur associant une hybridation optimisée de type "Mild-Hybrid" et un fort downsizing suralimenté. Il est le fruit d'une collaboration entre l'IFP (Institut français du pétrole), le Groupe industriel Valeo, l'INRETS, Gaz de France et Suez, dans le cadre d'un projet labellisé par le PREDIT. L'Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) finance une partie de ce projet.
Zoom sur le démonstrateur
L'IFP explique que depuis environ 10 ans, il applique le concept du downsizing aux moteurs à allumage commandé, notamment à ceux roulant à l'essence. Le moteur du démonstrateur Vehgan a été optimisé pour le fonctionnement stœchiométrique Gaz Naturel, au niveau de l'attelage mobile, au niveau du turbocompresseur et du système de post-traitement convenant à ce carburant.
L'IFP élabore les algorithmes permettant le contrôle du moteur thermique et de la boîte robotisée d'origine, ainsi que la gestion énergétique optimale à bord sur la base du système StARS 14V+X de Valeo. Le système hybride a deux fonctions : le "Stop-Start" (coupure du moteur thermique dès l'arrêt du véhicule) et la récupération de l'énergie de décélération stockée dans des supercapacités ainsi que l'assistance au décollage et à l'accélération du véhicule.
Le démonstrateur Vehgan, équipé de réservoirs composites ultra-légers intégrés sous le châssis (sans impact sur l’habitacle du véhicule) qui stockent la carburant gaz naturel, bénéficie d'une autonomie de près de 200 km. La combinaison de ces concepts dans un véhicule hybride urbain fonctionnant au gaz naturel permet d'obtenir des performances environnementales significatives, tout en maintenant le plaisir de conduite semblable à celui de l'auto à essence de série (commandes électriques d'embrayage et de sélection des rapports de boîte conservées). Ses rejets de CO2 sont actuellement de 84 g/km : la future norme anti-pollution Euro 5 (appliquée en 2009) est ainsi respectée ! Les développements en cours doivent permettre de descendre en dessous de 80 g/km de CO2, ce qui représente un gain de 32% par rapport à l'auto à essence.
Une précision : en 2004, l'IFP avait optimisé un premier véhicule, ce qui avait permis de confirmer le choix du gaz naturel lié aux technologies moteurs novatrices dont le downsizing. Une Smart au gaz naturel sera-t-elle commercialisée à l'avenir ? Suspense !
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