Le système de vélos en libre-service de Paris a énormément de succès depuis son lancement il y a déjà neuf mois : en mars dernier, le système de JC Decaux a passé la barre des 17 millions d’utilisateurs ! Toutefois, le réseau Vélib’ fait face aux mêmes problèmes que les transports en commun : l’imprévisible fréquentation des usagers.
Contrairement au métro ou au bus de la RATP, Vélib’ doit aussi compter avec la météo et les saisons : en été, on recense environ 130 000 usagers qui se baladent dans les rues parisiennes, contre seulement 35 000 en hiver… Sans compter les 180 000 utilisateurs pendant les dernières grèves !
Aux vues de ces différences de fréquentation, la Mairie de Paris ne souhaite pas mettre à disposition des usagers la totalité des vélos prévus au départ (20 600 vélos sur 1 451 stations). A l’heure d’aujourd’hui, il manque encore 7 000 vélos et 250 stations. Céline Lepault, chef de projet Vélib’ à la Mairie de Paris, explique : « on tente de situer les dernières stations au plus près des besoins. Mais on sait déjà que 20 000 vélos en hiver c’est trop. Au lieu de les laisser dehors se dégrader, on en rangera plusieurs milliers. » Devant la hausse des dégradations et des trafics d’aluminium et de pièces détachées, JC Decaux est plutôt content de voir certains vélos neufs préservés pour l’instant. Quitte à jouer sur l’argument auto et apaiser la grogne des automobilistes : « ça ne sert à rien de bloquer inutilement des place de stationnement » (déclaration d’Albert Asséraf, directeur marketing chez JC Decaux).
La vérité, c’est qu’ils n’arrivent pas à gérer de manière efficace le nombre de vélos sur les stations : les stations sont soit complètement saturées, soit sans le moindre vélo disponible.
Une enquête de satisfaction sera menée en mai prochain pour déterminer aussi si Vélib' a eu un impact sur l'usage de la voiture dans la capitale.
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