De lundi à vendredi, plus d'un millier de délégués du monde entier se réunissent à Vienne sous l'égide des Nations unies. L'objectif : parler du changement climatique et du financement des mesures d'adaptation. La conférence de cette semaine a également pour but de préparer la Conférence de Bali en décembre 2007 : elle entame les négociations sur la réduction des gaz à effet de serre pour l'après 2012 lorsque le protocole de Kyoto signé en 1997 aura expiré.
Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la CCNUCC (Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques) a indiqué que d'après un récent rapport, les mécanismes d'investissements et flux financiers devront changer significativement au cours des 25 prochaines années : il faut faire en sorte que les changements climatiques ne nuisent pas à la croissance, et qu'en retour celle-ci n'aggrave pas les phénomènes déjà constatés. Il a ajouté : "La guerre contre le changement climatique n'est pas une guerre contre le pétrole. C'est une guerre contre les émissions de gaz à effet de serre." Selon la CCNUCC, afin de maintenir en 2030 les émissions de gaz à effet de serre à leurs niveaux actuels, des investissements annuels de près de 210 milliards de dollars (155 milliards d'euros) seront nécessaires, principalement dans les pays en voie de développement : "Si les financements disponibles (...) restent au niveau actuel et continuent à s'appuyer sur des contributions volontaires principalement, cela ne sera pas suffisant."
En 1992, plus de 155 pays ont signé la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques. En 1997, les gouvernements se sont mis d'accord pour faire un ajout à ce traité, appelé le Protocole de Kyoto. Ce protocole, non signé par les Etats-Unis, est entré en vigueur le 16 février 2005. Et, depuis 1988, un Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) évoque la recherche scientifique et fournit des résumés et des conseils aux gouvernements sur les problèmes de climat. D'après un rapport publié en mai 2007 par le GIEC, le monde a les moyens technologiques et financiers d'agir à temps pour limiter l'impact du réchauffement. Il s'agit de réduire les gaz à effet de serre (GES) grâce à un éventail de mesures : économies d'énergie dans les transports et le bâtiment, passer des énergies fossiles aux énergies renouvelables ou encore réformer l'agriculture.
Source : AP
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