L’opération charme ayant échoué, on passe maintenant à l’offensive. A la veille d’un conseil de surveillance où il risque une fois encore de faire tancer, Matthias Müller change son fusil d’épaule. La forte amende ce 18,5 milliards d’euros encouru outre-Atlantique ? Une « pure spéculation » lâche-t-il à une RedaktionsNetzwerk Deutschland, qui regroupe une trentaine de titres allemands. Un montant qui « n’est pas sérieux ».
Pourtant, le ministère de la Justice et l’agence américaine de l’Environnement (EPA) ont fait leurs comptes depuis qu’ils ont décidé le 4 janvier dernier de poursuivre en justice Volkswagen et ses marques haut de gamme Audi et Porsche. La justice américaine réclame pour chaque véhicule, vendu avant le 13 janvier 2009, la somme de 32 500 dollars auxquels s’ajoutent 2 750 dollars pour l’installation du logiciel truqueur. Et de 7 500 dollars par véhicule et 3 750 dollars par logiciel pour ceux vendus après cette date. Un inventaire relayé par le quotidien Les Echos.
Mais ce n’est pas tout. La meilleure défense, c’est aussi l’attaque. Selon le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, Volkswagen souhaite par ailleurs engager un ancien patron du FBI, Louis Freeh, comme médiateur avec les autorités américaines. Ensuite Volkswagen travaille à une offensive générale sur les moteurs diesel, y compris aux États-Unis. Un baroud d’honneur ?
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