Comment ça marche ? Le système full hybrid (série/parallèle) de Toyota/Lexus a été mis au point dans les années 90. Plus compliqué, plus lourd et plus cher à produire que le système hybride parallèle utilisé par Honda depuis la même époque, il offre en contrepartie une plus grande efficience, et donc des consommations et des émissions moindres.
En simplifiant, le Lexus Hybrid Drive se caractérise par un moteur thermique et un moteur électrique pouvant fonctionner en tandem, obligatoirement associé à une boîte de type automatique. Si à la conduite, on a l’impression de disposer d’une boîte à transmission continue (CVT), on a en fait droit pour transmettre le couple aux roues AV à un ingénieux répartiteur de puissance à train épicycloïdal.
Pour être complet, il nous faudrait aussi aborder le moteur thermique 1.8 de 99 chevaux à Cycle Atkinson qui permet d’améliorer le rendement à charge partielle, du moteur électrique Synchrone à aimant permanent de 82 ch et 207 Nm, de la batterie haute tension Nickel-hydrure métallique (Ni-MH) fournissant 37 ch (couverte par une garantie de 5 ans ou 100.000 km, et conçue pour avoir la même durée de vie que le véhicule), du freinage régénératif qui assure les 50 premiers pour cent de la force de freinage, ou de la sophistiquée électronique de puissance qui gère à la perfection le fonctionnement de tous ces éléments. Pour plus d'infos, voir l'essai de la CT 200h réalisé début 2011, celui de la Prius III de 2009, ou bien encore celui de la Prius de deuxième génération (2004) dans lequel la partie technique sur la transmission est généreusement abordée.
Est-ce écologique ?
Au-delà des émissions de CO2 limitées à 87-94 g/km, la Lexus CT 200h à système Hybrid Drive ne rejette que 3,3 mg/km de NOX (seuil Euro 5 : 60) et zéro particules, soit des rejets polluants nettement inférieurs à ceux d’un véhicule diesel équivalent. En outre, le mode EV tout électrique lui permet de rouler sans émettre de CO2, de NOX ou de particules sur 2 km à une vitesse maximale de 45 km/h. Quant au retraitement des différents éléments en fin de vie, et notamment de la batterie Ni-MH, il semble d’après les données fournis par le constructeur qu’il soit aussi complet que pour un vulgaire véhicule à essence. La Prime écologique de 2 000 € semble donc amplement justifiée.
Est-ce économique ?
Malgré un poids à vide supérieur à 1,4 tonne, les consommations annoncées sont elles aussi particulièrement basses. La CT 200h affiche une consommation normée de 3,8 l/100 km en cycle mixte et des émissions de CO2 exemplaires de 87 g/km chaussée en 15 pouces (mais 4,1 l/100 km et 94 g de CO2 en 16" et 17". En pratique, nous tablons sur une moyenne de 6 à 6,5 litres au cent, mais il est possible de rester à moins de 5,5 l/100 sans rouler continuellement le pied droit très léger, à condition de ne pas emprunter trop fréquemment l’autoroute où le gain de consommation est franchement faible. En revanche, sur route vallonnée et plus encore en ville, le bilan est particulièrement flatteur, autour de 6 litres. Conso urbaine imbattable, même par la plus efficiente des compacte Diesel de plus de 120 ch Et en prime, dans une circulation urbaine encombrée, sans pédale d’embrayage, avec de bonnes accélérations et un silence de fonctionnement étonnant, cette Lexus est bien l’arme antistress absolue.
J’achète, j’achète pas ?
Pour un usage majoritairement urbain, j'achète ! Malgré un supplément de prix d’environ 2 500 euros pour un modèle équivalent en Diesel et 4 000 euros en essence à boîte mécanique auquel on retranchera le bonus de 2 000 €, la Lexus CT 200h s’avère un excellent choix, sans réelle concurrence pour l’instant parmi les compactes Premium (dans l’attente de la future Audi A3 Hybrid).
Pour un usage fréquent pour route et autoroute, malgré un comportement et un confort supérieurs à à la Prius/Auris HSD, on émettra quelques réserves en raison d’une consommation plus vraiment exceptionnellement faible, du bruit désagréable de « patinage » façon CVT de la « boîte -pont » en forte accélération ou en montée le groupe motopropulseur (y compris le système hybride) n’ayant malheureusement quasiment pas progressé par rapport des deux Toyota. Pour les plus pressés, avec une puissance totale de 136 ch du système hybride (série/parallèle), si la CT 200h Full Hybrid couvre le 0-100 km/h en 10,3 secondes et peut atteindre une vitesse de pointe de 180 km/h, elle n’offre pas hors de nos cités l’agrément et les performances d’une compacte Premium Diesel.
Retrouvez les précédents épisodes de « Watt is it..., François vous l'explique ».
François vous explique ... la Fiat 500 TwinAirFrançois vous explique… la Tesla Roadster
François vous explique ... l'Opel Insignia Turbo E85
François vous explique ... la Honda Jazz Hybrid
Lire aussi l'essai complet de la Lexus CT 200h
Watt is it..; François vous l'explique, c'est la nouvelle rubrique écolo de Caradisiac en partenariat avec la communauté éco-responsable wattisit.com qui promeut notamment les transports doux.
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