ABS, 40 ans déjà
Il fut un temps pas si lointain où l'ABS n'était qu'une option sur les véhicules neufs. Le système d'antiblocage des roues lors des phases de freinage a eu une longue genèse, partagée entre aviation et automobile. Cette année, nous fêtons les quarante ans de la mise en service de l'ABS sur un véhicule automobile de série.
La gestation de "l'antiblockiersystem" fut très longue. Les premières traces d'un système de gestion du blocage des roues lors des freinages remontent au début du siècle dernier. Et il ne faut pas croire que ce que l'on appelle aujourd'hui "ABS" a toujours été l'apanage de nos automobiles. Longtemps, l'homme chercha à mieux gérer les phases de ralentissement des trains et des avions, notamment lors de l'atterrissage. Un moment critique qui occasionna de graves accidents avant la Seconde Guerre Mondiale, où le blocage de roues pouvait entraîner un basculement du nez de l'appareil vers l'avant.
Il faudra attendre la fin des années soixante-dix pour voir l'ABS débarquer officiellement sur nos autos. Bosch, qui a déposé des brevets dès les années trente, profite de l'avènement de l'électronique pour lancer l'ABS, qui est une appellation protégée. L'une des premières autos à en bénéficier est une Mercedes Classe S W116, en 1978. Mais cela reste une option. Sur les BMW E30 d'accès (316i et 318i, par exemple), l'ABS était, là aussi, une option payante.
Ce n'est que dans les années quatre-vingt que l'ABS se démocratise de série sur les véhicules automobiles de marques généralistes. Cette décennie vit également la venue de l'ABS sur les motos.
Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, l'ABS a mis du temps à réellement s'imposer dans l'automobile. L'Union Européenne ne l'a rendu obligatoire... qu'en 2004 !
L'ABS, comment ça marche ?
L'ABS est une sorte de cerveau qui analyse la pression de freinage en temps réel sur les roues en fonction de l'adhérence. Lorsque cette dernière est précaire et qu'un freinage d'urgence est enclenché, le système "relâche" légèrement la pression pour éviter que les roues ne se bloquent, en envoyant le liquide de frein de l'étrier vers le maître-cylindre. Evidemment, dès que les conditions le permettent à nouveau, la pression peut réaugmenter. C'est d'ailleurs ce qui cause ces vibrations si particulières en cas d'enclenchement de l'ABS : des oscillations entre des phases de relâchement de la pression et de reprise de la pression.
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