Actualité - 125: Existe-t-il un trafic d'attestation de suivi de formation ?
C'est la question qui mérite d'être posée après cette bombe lâchée par le site 20 minutes.fr. Une enquête qui met en lumière les imperfections d'une attestation de formation incontournable pour conduire un deux-roues 125 cm3. Une procédure apparemment facile à détourner pour des personnes peu scrupuleuses qui encaissent sans efforts les 350 euros à débourser pour obtenir la précieuse attestation. Illégal ? Bien sûr. Mais comme il est quasiment impossible d'être confondu, la porte est ouverte à tous les abus, pour peu que l'on ait à faire à des professionnels à la déontologie absente.
Ainsi, le média démontre que certaines moto-écoles, mais aussi des concessionnaires, acceptent de délivrer l'autorisation de conduire un deux-roues 125 cc sans obliger l'usager à passer la formation obligatoire. On rappellera que depuis le 1er janvier 2011, la conduite d'un 125 impose une formation pour tous les détenteurs d'un permis voiture et ceux qui n'ont pas conduit de deux-roues au cours des cinq dernières années. Ainsi est née la formation dite des sept heures avec code et conduite.
Mais à Paris, apparemment, il suffit de constituer le dossier et faire le chèque pour décrocher le précieux sésame. Un système au cœur duquel les auto-écoles jouent un rôle central, mais aussi avec des concessionnaires à sa périphérie. De leurs côtés, les autorités précisent que délivrer ainsi un tel document relève du «faux en écriture privée» tandis que les usagers sont passibles d'«usage de faux», soit une peine maximale de trois ans d'emprisonnement et de 45.000€ d'amende (art.441-1 du code pénal).
Dissuasif ? Pas vraiment. Car dans le même temps, elles reconnaissent l'absence d'un support répertoriant les usagers qui ont passé la formation. En résumé, jamais personne ne vient contrôler que la formation a bien été délivrée. Une conjoncture qui pose aussi un vrai problème de sécurité routière.
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