Amendes: 1,6 milliard d'euros de recette pour l'Etat en 2015
Notre Président nous le dit : ça va mieux. La preuve ? Le produit des amendes distribuées sur le bord des routes et dans les rues a augmenté en 2015 de 3% par rapport à 2014. On progresse donc… Ou on recule ? En tout cas, ça ne fait pas du bien à nos bourses.
Entendez-les au sens propre comme au figuré. Mais le fait est là : l'an dernier, les recettes des radars et des contraventions liées au stationnement se sont élevées à 1,6 milliard d'euros, marquant une hausse de 3% par rapport à 2014. Un calcul effectué par la sérieuse Cour des comptes qui a publié les recettes des amendes routières émanant des contrôles automatisés (radars vitesse, feux rouge et passage à niveau) et des contraventions de stationnement. Un total qui nous fait donc à 1,6 milliard d'euros.
C'est la première fois depuis 2012 que ce chiffre est reparti à la hausse. Pourquoi ? Parce que les radars ont mieux travaillé. 7% des recettes en plus. Les 4 116 en fonction à fin 2015, sans compter les 899 radars pédagogiques, ont rempli les caisses de l'Etat à hauteur de 789 millions d'euros. Le montant des contraventions de stationnement est quant à lui resté stable à 818 millions d'euros.
La hausse du produit des amendes des radars serait liée à une augmentation des infractions. Il faut dire que les véhicules des autres pays européens peuvent désormais être verbalisés et ils ont représenté 13,6% des infractions constatées par radar. De même, l'amélioration de la performance de l'agence en charge du traitement des infractions en avis de contravention, l'Antai, a participé à cette embellie.
Que l'on se rassure. Cette somme sera reversée pour le bien de tous. Si,si… Jugez-en : l'an dernier, 14,5% des recettes des amendes routières, soit 233,2 millions d'euros, ont été reversées à l'Agence de financement des infrastructures de transports de France (Afitf) et 2,8% au fonds interministériel de prévention de la délinquance (45 millions d'euros).
Le reste a été affecté au "contrôle de la circulation et du stationnement routier", un compte qui se décompose en cinq types de dépenses. La première et la plus conséquente, correspond aux versements effectués aux collectivités territoriales pour l'amélioration de leurs infrastructures routières (642 millions d'euros). La deuxième porte sur la maintenance des radars et l'installation de nouveaux (217 millions d'euros). La troisième concerne la gestion du fichier national du permis de conduire (22 millions d'euros). La quatrième est une aide à la gestion de l'Antai pour 30 millions d'euros. La dernière est directement affectée au désendettement de l'Etat. Il a rapporté l'an dernier 419 millions d'euros. Charité bien ordonnée…
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