Après l'avoir dédaignée, Toyota se lance à fond sur l'électricité
Toyota opère sa grande mue vers la mobilité "zéro émission", domaine dans lequel il est encore un acteur très secondaire. Mais les récentes annonces du leader mondial laissent entrevoir des lendemains électriques qui chantent, avec notamment le lancement de batteries "solides" dès 2026.
Depuis que Koji Sato a officiellement pris la tête de Toyota en avril dernier, le premier constructeur mondial a entamé un spectaculaire changement de stratégie en matière de motorisations électriques, domaine dans lequel il est encore un acteur mineur avec 25 000 voitures écoulées l’an dernier.
Mais les temps changent, et les ambitions sont fortement revues à la hausse. Lors d’un symposium technique organisé en début de semaine, la marque a réaffirmé son ambition de vendre dans le monde entier quelques 1,5 million de véhicules électriques par an, et ce dès 2026.
En parallèle, la firme travaille à la mise au point de batteries à l’état solide (l’électrolyte, liquide conducteur dans lequel baignent les anodes et cathodes, est remplacé par des matériaux à forte densité énergétique sous forme solide) qu’il pourrait commercialiser en masse dès 2027-2028.
Et Toyota, ambitieux, d’annoncer viser une autonomie de 1 000 km pour certains modèles lancés à partir de 2026. « Ce que nous voulons, c'est changer l'avenir avec les BEV », a déclaré l’un des responsables de l’entreprise. « Nous lancerons les VE à batterie de nouvelle génération à l'échelle mondiale et en tant que gamme complète sur le marché à partir de 2026. »
Ces objectifs passent par une réorganisation de la chaîne de développement et de production, avec notamment la mise en place d’une BEV Factory (BEV signifiant véhicule électrique à batterie), lancée au mois de mai. « Cette unité doit à la fois piloter la mue technologique des voitures, de leur mode de production, et notre façon de travailler », déclare Toyota. « Et à l’horizon 2030, 1,7 million de notre production globale sera le fruit de cette BEV Factory. »
Cela signifie aussi qu'une grande partie de la production concernera encore des modèles à propulsion thermique traditionnelle, mais aussi d’autres technologies telles que l’hydrogène.
De fait, l’entreprise conservera une approche « régionale », adaptée aux demandes des zone dans lesquelles elle est déployée. Mais il n'est pas impossible que la marque réoriente ses ambitions vers toujours plus d'électrique, en fonction de l'évolution des différents marchés.
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