Après les semi-conducteurs, le risque d'une pénurie de magnésium
Le magnésium, nécessaire notamment à la production d'aluminium pour l'automobile, pourrait vite manquer. La Chine a décidé de réduire drastiquement sa production face aux nombreuses pannes de courant qui empoisonnent la vie de nombreux Chinois.
C'est toujours la même rengaine : depuis la sortie des confinements et le rebond mondial soudain, les grandes entreprises n'arrivent pas à suivre la demande. Que ce soit le transport maritime mondial, les fondeurs pour les semi-conducteurs ou encore les fabricants de divers matériaux, la saturation arrive dans de nombreux secteurs. Mais celui qui inquiète le plus, c'est l'énergie en Chine. Le pays a dû multiplier les arrêts de production dans de nombreuses régions, au point, parfois, d'éteindre des feux de circulation, comme le rapportent nos confrères du South China Morning Post.
Si ces arrêts de production sont plutôt traditionnels à l'approche de l'hiver chaque année, ils sont exceptionnels par leur ampleur et le fait qu'ils touchent désormais les particuliers. Face à cette tension énorme, la Chine a décidé de réduire encore plus drastiquement les productions. Et à commencer par celle du magnésium, élément indispensable pour les alliages utilisés par l'automobile. 35 des 50 producteurs de magnésium vont ainsi fermer leurs portes jusqu'à la fin d'année.
La conséquence directe est que le prix de la tonne de magnésium est passé de 2000 à 10000 dollars, et même 14 000 dollars dans certaines zones d'Europe et des Etats-Unis où il reste du stock. Evidemment, la crainte d'une pénurie guette l'industrie automobile, déjà durement touchée par celle des semi-conducteurs. Tout ceci illustre une fois de plus la forte dépendance de l'Europe à la Chine qui détient 90 % de la production mondiale de magnésium.
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