Après Opel, PSA Peugeot Citroën bientôt propriétaire de Lotus et de Proton ?
On sait que l'expertise anglaise en matière d'automobile, de route ou de course, confine au génie, mais on ne peut pas en dire autant de sa gestion financière dans ce domaine. Aujourd'hui les constructeurs nés britanniques et l'étant toujours se comptent sur les doigts d'une main et se limitent à quelques artisans extrêmement spécialisés, les autres changeant plus souvent de pavillon qu'un porte-conteneurs de contrebande. Lotus Cars fait partie de ces derniers.
Américaine avec General Motors en 1986, luxembourgeoise en 1993 avec ACBN Holdings SA à qui appartenait aussi Bugatti à l'époque, puis malaisienne depuis 1996 avec Proton, la marque fondée par Colin Chapman est à nouveau à vendre avec son dernier propriétaire et changera sans aucun doute encore une fois de nationalité.
Deux candidats sont en effet sur les rangs pour se porter acquéreur de l'ensemble : les chinois de Geely, qui détiennent déjà Volvo avec le succès que l'on connaît, et PSA, qui a récemment mis la main sur Opel, le premier semblant encore jusqu'à il y a quelques jours le candidat le mieux placé avec une offre qui serait supérieure. Les motivations entre les deux groupes automobiles sont cependant bien différentes : Geely n'est pas vraiment intéressé par la marque généraliste qu'est Proton et, de son côté, PSA n'est pas vraiment intéressé par le constructeur de voiture de sport radicale qu'est Lotus.
Un deal entre les deux aurait pu donc être établi mais, coup de théâtre cette semaine, Geely se retire de la course, visiblement agacé par le temps pris par Proton pour donner sa décision, ou plutôt par son propriétaire, DRB-Hicom, groupe aussi malaisien. La rumeur sur les raisons de cette hésitation serait que DRB-Hicom se charge aussi de l'assemblage de voitures de nombreux constructeurs japonais comme Honda, Isuzu et Suzuki et ne voudrait pas que Proton porté par Geely devienne un concurrent sur son propre sol.
Il ne resterait donc plus qu'un candidat : PSA. En devenant actionnaire majoritaire de Proton, le groupe français pourrait ainsi accéder aux usines sous-utilisées du constructeur malaisien comme une base de production et d'export et lui permettrait d'augmenter de façon notable sa présence dans la région du sud est asiatique. Les doux rêveurs que nous sommes ne peuvent parallèlement pas s'empêcher de penser à un projet commun entre Peugeot et Lotus pour venir concurrencer une certaine Alpine A110. Mais ne mettons pas la charrue avant les pur-sangs.
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