Audi A5 Sportback : le hayon du bonheur ? - Vidéo en direct du Mondial de l'auto 2016

Audi continue tranquillement le renouvellement de ses modèles. Et sur le stand de la marque, on se presse autour de l'A5 Sportback autant qu'autour que nouveau Q5. 

Esthétiquement, pas de grosse surprise. On retrouve les traits du coupé, modernisés par rapport à la précédente génération, qui était plus lisse. Désormais les nervures sont reines et courent sur le capot comme sur les flancs de la carrosserie. La Sportback tranche donc assez nettement avec sa devancière, même si les proportions sont conservées, et l'ensemble est plutôt agréable à l'œil. Même constat à l'intérieur où l'on retrouve une planche de bord typique Audi, très horizontale et assez épurée. Elle est reprise de la berline A4, les habitués des derniers modèles ne seront donc pas dépaysés. La qualité des matériaux et de la finition n'appelle aucune critique. Et la version S5, qui illustre notre article, se pare d'un kit carrosserie qui la rend un peu plus méchante, avec ses jantes de 20 pouces, ses boucliers ajourés à l'avant et avec extracteur à l'arrière, son petit becquet. La couleur grise franche n'est par contre pas forcément la plus seyante...

Côté gabarit, l'A5 Sportback offre 17 mm d'espace en plus à l'intérieur (en longueur). Le plus gros bond se trouve évidemment à l'arrière avec 24 mm d'espace aux genoux supplémentaires pour les passagers. Le volume de coffre, quant à lui, est établi à 480 litres. Pile poil la même chose que la berline A4, et que la concurrente la plus sérieuse, la BMW Série 4 Gran Coupé. Avec le hayon, la praticité est bien évidemment accrue, tout comme la facilité de transport d'objets encombrants, ce que ne permettent ni le coupé, ni la berline. Ce fameux hayon serait-il synonyme de bonheur des familles ? Les Français en sont fans, les Allemands beaucoup moins.

La nouvelle plateforme, plus légère d'environ 85 kg, permet de son côté de gagner en agilité et en consommation.

Technologique et performante

La nouvelle A5 Sportback est également plus technologique et se dote d'une floppée d'aides à la conduite qui théoriquement peuvent permettre une conduite autonome. La gestion automatique de la conduite dans les bouchons, déjà aperçue sur le Q7 et l'A4, est ici proposée (en option) grâce notamment au maintien dans la voie, au régulateur adaptatif et aux différents autres capteurs permettant de surveiller l'environnement de l'auto.

Sous le capot, la nouvelle Audi A5 Sportback proposera au lancement de nombreuses motorisations : deux essence (2.0 TFSI 190, et 252) et trois diesels 2.0 TDI (190 et 218 ch) et V6 3.0 TDI de 286 ch. La version S5 Sportback est déjà prévue au programme avec un V6 3.0 suralimenté de 354 ch et 500 Nm de couple. Pour terminer, signalons la présence au catalogue d'une version g-tron fonctionnant au gaz naturel (2.0 TFSI de 170 ch).

Les tarifs ne sont pas encore connus, mais on estime l'entrée de gamme autour de 38 000 €.

L'instant Caradisiac : de la perfection naît l'ennui

Chez Audi, c'est simple, tout est parfait (si l'on parle de voiture neuve et que l'on met de côté l'aspect, certes essentiel mais plus lointain de la fiabilité). Le design est plaisant, classique mais sans faute de goût. La présentation est superbe, les matériaux de haute qualité, la fabrication très soignée. Les motorisations sont puissantes, efficaces, performantes, variées, avec des 4 et des 6 cylindres. On peut opter pour des versions "haute performances". Tout cela est donc parfait. Oui, mais à force de tant de perfection, il manque peut-être à Audi un petit supplément d'âme. Une personnalité plus affirmée. Ce "truc" qui fait qu'en plus d'être satisfait de posséder une bonne voiture, on l'aime... Les chiffres de vente prouvent que ce n'est pas indispensable, mais les vrais passionnés me comprendront.