Héros malheureux du dernier rendez vous de la catégorie à Jerez, Marco Simoncelli a clôturé cette première journée à Estoril en tête des quarts de litre. L'Italien à la Gilera devance l'Aprilia de Debon et la KTM de Kallio qui est aussi le dernier vainqueur en date de la 250.
André Lecondé
Lui écrirePrudent le matin, Dani Pedrosa s'est lâché cet après midi sur une piste sèche mais néanmoins piégeuse en début de séance. La preuve avec les chutes dans les toutes premières minutes de Stoner et de De Angelis. L'Australien perdra beaucoup de temps suite à cet incident, pour finalement terminer septième de cette séance.
La première qualification du Grand Prix du Portugal 125 a livré la bonne nouvelle de la journée pour nos couleurs puisque c'est Mike Di Meglio qui, avec sa Derbi, s'installe ce soir sur la pole position. Une performance certes provisoire étant donné que les chronos ont été en dessous des performances généralement réalisées sur ce tracé par la catégorie.
On le sait, Jorge Aspar Martinez nourrit l'ambition depuis l'an passé de monter un team en Moto GP. Déjà fortement impliqué en 125 et en 250, l'ex Champion du Monde parfaitement reconverti en team manager réaliserait ainsi le grand chelem auprès de la Dorna. Seulement voilà, on a beau avoir une certaine aura, tout n'est pas si simple.
C'est un circuit humide, balayé par les vents et rincé par les averses de la nuit qui a accueilli la première séance d'essai du Moto GP pour ce Grand Prix du Portugal. Des conditions qui ont refroidi des ardeurs, mais pas celles d'un Stoner qui tient plus que tout à oublier en Lusitanie le cauchemar vécu en Espagne.
A une époque où l'on parle beaucoup en coulisse d'une totale refonte des disciplines intermédiaires du Moto GP, le groupe Piaggio, qui en serait au passage la principale victime, a décidé à Estoril, et juste avant de rendre la piste à la compétition, de rappeler à la Dorna la mesure de son engagement en Grand Prix.
Lors de la même conférence de presse où il s'est déclaré « 100% avec le Tibet », une phrase qui sonne comme un slogan, et qui a été spontanément soutenu par Rossi et Pedrosa, Loris Capirossi a répondu à une question qui lui demandait s'il accepterait une invitation en Superbike si celle-ci était formulée.
L'idée vient de fuser lors de la traditionnelle conférence de presse prélude au début des hostilités programmé pour demain, Vendredi. La situation au Tibet vient de s'inviter à Estoril dans un Moto GP qui ne s'est historiquement jamais impliqué dans des questions d'actualité.
Les problèmes physiques reconnus au Qatar avaient d'abord été mis sur le compte du stress d'avoir eu à disputer le premier Grand Prix en Moto GP. Puis les mêmes soucis sont apparus à Jerez pour inquiéter pour de bon. De quoi s'agît-il ?
Ce n'est un secret pour personne, Marco Melandri n'y arrive pas avec la GP8. Et chez Ducati on le sait évidemment mieux que quiconque. Embauché à la place de Loris Capirossi afin que la seconde machine rouge soit dans le sillage de la première pour sortir d'une fragile monoculture Stoner qui peut dramatiquement dépérir en cas de coup dur subi par le Champion du Monde, Borgo Panigale se retrouve pris à son propre piège.