Il n'est pas contestable que Jorge Lorenzo nous a sorti une qualification de l'autre monde. En tournant autour de ses camarades de jeu qu'il repousse à une seconde au tour, il y a effectivement de quoi spontanément s'incliner. Mais le pilote Aprilia aime bien que les choses soient dites.

S'il ne fait pas de doute que Jorge Lorenzo est un personnage déroutant, on ne peut nier sa pointe de vitesse. La dernière qualification de la catégorie 250 pour la course de ce Grand Prix de Catalogne l'a encore démontré. Quand Lorenzo fait parler la poudre, ça sent le roussi pour la concurrence.

Le Hongrois Gabor Talmacsi s'est rappelé au bon souvenir de tous en signant une probante pole position devant ses deux équipiers qui évoluent pourtant à domicile. La première ligne est donc quasiment toute aux couleurs d'un team Aspar Martinez triomphant.

Valentino Rossi s'est lui-même chargé d'exécuter le record du tour d'une Moto GP sur le tracé de Montmélo qu'il détenait depuis l'an dernier. Le 1'41 855 est devenue 1'41 840, mais derrière, un autre pilote a frôlé l'exploit et descendu, en sa compagnie, la barre des 1'42.

Cette dernière séance libre avant le grand saut dans les qualifications a été marquée par un regain de forme des troupes Bridgestone. Si ce n'est encore dans la durée, tout du moins les gommes nippones ont déjà apporté la preuve qu'elles avaient retrouvé de la performance après une réflexion nocturne.

Alors que la dernière séance libre de ce Grand Prix de Catalogne touchait à sa fin, Olivier Jacque partait dans une folle cabriole à haute vitesse pour terminer sa course, loin dans le bac à gravier. A peine relevé de sa mésaventure chinoise qu'il subit encore, on a craint le pire pour notre O.

La première journée de cette étape catalane du calendrier du Moto GP a été marquée par une certaine inquiétude dans le clan Bridgestone. Une préoccupation quant à la capacité des gommes nippones à pouvoir tenir la distance en course, dimanche, sous des températures estivales et sur une piste visiblement abrasive.

La légende du Tourist Trophy sur l'Île de Man, repose sur la spécificité de son tracé, à la fois vallonné et technique, avec cette part de danger qui éveille tous les sens et provoque la décharge d'adrénaline jubilatoire, essence des pilotes purs et durs.

Lorsque seize motos se tiennent en 1,5 sec, il faut être au top de sa forme. Or, ce n'est pas vraiment la cas dans le team Kawasaki, à commencer par Randy, qui, contrairement à ce qu'il espérait, souffre bel et bien de sa cabriole transalpine de dimanche dernier : "Après avoir chuté au Mugello, je pensais que mon genou ne me poserait pas de problème, hélas cela n'a fait que s'empirer et j'ai eu une hémorragie interne.

Certes, le blason est aujourd'hui apposé sur une vraie fausse Aprilia, mais qu'importe les apparences, c'est bien un nom chargé d'histoire locale qui tient la pole provisoire au soir de cette première journée 125 sur le tracé de Montmélo: Derbi.