C'est à croire que le marché de la moto se plait à faire un pied de nez aux politiciens actuellement affairés à leur réélection. Les mêmes qui ne l'ont jamais considéré alors qu'il subit de plein fouet la crise. Au contraire des caisseux, pas la moindre aide ou dispositifs de leur part qui auraient été un sursis salutaire.

Certaines mauvaises langues diront qu'il a enfin gagné quelque chose sous les couleurs Ducati. Mais en ces temps de disette, chaque moment agréable compte double et Valentino Rossi a fait le plein d'énergie du côté de Madonna Di Campiglio.

Même en pleine crise, il est des gens heureux. Et ce ne sont pas forcément les mêmes. BMW jubile, Ducati rayonne et Triumph triomphe, chacun à son niveau respectif, jouant sur l'image, la réputation et excellant dans l'optimisation de l'espace de la niche.

L'arrivée d'Aprilia dans le concert des CRT, désignées comme l'avenir proche d'un Moto GP en pleine cure d'amaigrissement de ses budgets, fait débat. Que Gresini, BQR, Forward Racing et consorts commandent un cadre à un tiers pour y mettre un moteur de Superbike, cela ne choque personne et correspond même exactement à l'esprit de cette nouvelle catégorie.

BMW a explosé ses records de vente en 2011, a mis en charpie une concurrence qui était avant tout ciblée comme japonaise dès les premières campagnes de promotion, et a pris d'assaut le segment des sportives avec une S 1000RR que l'on peut qualifier de Reine sur la route sans couronne sur la piste.

Pour BMW, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Après avoir annoncé avec une légitime fierté un bon annuel de ses ventes de 6,4%, voilà qu'il détaille à présent les clés de son succès.

John Hopkins est le premier à le reconnaître : tout ça pour ça ! « Après six opérations, des milliers de dollars dépensés à la rééducation, c'est dommage d'en être arrivé là.  » Le protégé de Paul Denning s'était en effet salement amoché l'annulaire de la main droite après une chute lors des premiers essais du Grand Prix de la République Tchèque qu'il arpentait comme invité de marque.

Trois pilotes Français et un combat entre KTM et Honda, voilà les premières tendances de la nouvelle catégorie des Grands Prix, le Moto 3. Remplaçant avec son moncylindre quatre temps de 250cc les deux temps 125, cette discipline a déjà relevé le défi des engagés puisqu'ils seront toute de même 32 à vouloir être celui qui y aura coiffé la couronne suprême pour la première fois.

La liste des engagés 2012 en Moto GP a de quoi de prime abord assurer la catégorie de son triple A dans le monde de la vitesse moto. 21 engagés au lieu des 17 de l'an passé, voilà que la Dorna s'approche enfin du Saint Graal de la grille de départ à 22. Oui mais voilà, les apparences sont on ne peut plus trompeuses.

La liste provisoire des engagés en Moto 2 est tombée et c'est avec soulagement que l'on y relève le nom de Mike Di Meglio. Pour le moment, il y a donc deux Français engagés dans la catégorie pour 2012. Johann Zarco dans le team JiR sur une Motobi et le Toulousain sorti de chez Tech3 pour trouver refuge dans la structure Speed Up.