L'Allemand Stefan Bradl pensait bien avoir fait le plus difficile en dominant cette dernière séance libre avant une qualification qui s'annonce serrée. Mais le Japonais Yuki Takahashi a surgi dans les derniers instants pour voler la vedette au leader du championnat Moto 2 devant son public.

C'est à coup de millièmes que les ténors du Moto GP se sont expliqués lors de la dernière séance d'essai libre du Grand Prix d'Allemagne. Prenant exemple sur le Moto 2, Jorge Lorenzo, Dani Pedrosa et Marco Simoncelli ont eu le plus grand mal à se départager à l'issue d'un exercice qui a vu l'Italien chuter dans un virage 11 qui avait fait parler de lui la veille jusqu'à mettre Bridgestone sur la sellette.

C'est toujours Nico Terol qui mène les opérations en GP125 sur un tracé du Sachsenring qui a été arrosé par la pluie la nuit écoulée. Mais les écarts se sont resserrés avant d'aborder la qualification de cet après-midi.

Le manufacturier unique du Moto GP, Bridgestone, est, depuis quelques temps, sous le feu de la critique des protagonistes de l'élite. Les chutes à répétition de pilotes à peine sortis des stands qui n'arrivent pas à comprendre leur cabriole subie sans préavis ont placé l'enseigne japonaise dans une situation si inconfortable qu'elle a décidé d'amener au Sachsenring une gomme plus tendre.

Un trio de tête réuni au millième près et vingt cinq pilotes dans la même seconde, cette discipline de Moto 2 est décidément impitoyable. Sur le Sachsenring, les places sont chères et celui qui remporte la première en a d'autant plus de mérite.

Marco Simoncelli a confirmé cet après-midi ses bonnes dispositions affichées dès ce matin. Meilleur temps de la seconde séance d'essai libre après avoir dominé la première, le pilote Gresini contre un Jorge Lorenzo affuté qui peut être heureux de son entame de meeting sur le Sachsenring.

La seconde séance d'essai libre du Grand Prix d'Allemagne version GP125 a confirmé la grande forme des Aprilia d'Aspar Martinez qui ont dominé l'exercice en réalisant un probant doublé. Terol garde son statut de chef de file d'un souffle face à l'équipier Faubel, tandis que Vinales confirme son image de révélation de cette demi-saison.

« Cette Desmosedici est à moi et il n'y a que moi qui la pilote !  » avait clamé à qui voulait l'entendre, Loris Capirossi, la veille des premiers essais du Grand Prix d'Allemagne de Moto GP. Et, de fait, ce matin, il a mis son cuir et il est parti au combat malgré une épaule luxée et des côtes fracturées il y a à peine vingt jours, du côté d'Assen.

On attendait l'autochtone et leader du championnat Stefan Bradl et on a eu le San Marinais ex du Moto GP, Alex De Angelis. En forme depuis quelques Grands Prix, le transalpin se verrait bien partir en vacance avec une victoire, mais rien n'est encore acquis, loin s'en faut, puisque le Simone Corsi, ou encore le Britannique Bradley Smith échafaudent le même plan, ce dernier pour les compatriotes de Tech3.

Ce Grand Prix d'Allemagne est le dernier avant la longue pause estivale pour un plateau GP125 qui n'est pas invité à traverser l'Atlantique pour rejoindre Laguna Seca. C'est donc une dernière occasion avant d'entamer la seconde partie de la saison pour notre Johann Zarco de s'offrir enfin sa première victoire officielle.