Avis ALFA ROMEO DUETTO

J'ai ce duetto depuis 6 ans (en fait, il faut dire spider "coda longa" car c'est un 1750, le terme "duetto" ne s'appliquant qu'à la version 1600cc), très semblable à celui de Dustin Hoffman dans le film "Le Lauréat", mis en circulation en septembre 1969 à San Francisco puis ayant passé plus de 20 ans à Salt Lake City avant de revenir en Europe via la Hollande. Il a été entièrement remis à neuf par un spécialiste des Alfa anciennes avant que je l'achète (remise du moteur aux cotes d'origine, donc rodage, démontage et révision de la boîte, traitement anti-rouille, lustrage, vérification de l'électricité etc). Après 6 mois de de remise en route faisant suite à plusieurs années d'inactivité, (notamment changement de l'allumage et de l'alternateur et remise en état de la ligne d'échappement...) il est depuis d'une fiabilité totale, j'ai fait 25.000 kms avec sans aucun pépin, il ne consomme ni huile ni eau et est capable de tenir sans problème des vitesses que les ayathollas des limitations n'osent pas imaginer, même ce n'est pas sa destination naturelle. Il ne demande qu'une vidange tous les 5000 kms ce qui pour moi correspond à son kilométrage annuel, sachant que les pièces de rechange sont peu coûteuses (sauf les pièces d'accastillage et de carrosserie, donc éviter de se garer près des Grands Boulevards), largement disponibles et que l'entretien n'atteint pas la moitié du coût d'une voiture moderne de même cylindrée. Et le plaisir qu'il procure dès que l'on baisse sa capote est vraiment unique!

Le 1750 est très souple, vif et très musical, la voiture freine bien (4 disques assistés, même s'il faut parfois avoir un mollet un peu musclé), la boîte 5 est un régal de précision et de douceur, la suspension est confortable, le coffre n'est pas ridicule pour une escapade en amoureux et le spider est capable de faire de longues étapes à vitesse soutenue, il n'est jamais piégeux même s'il n'aime pas le mouillé où l'on apprend très vite ce que survirage veut dire. Mais son terrain de prédilection, ce sont les petites routes, lorsque l'on décapote et où les bruits de la nature se mélangent aux vocalises du bialbero, on approche le nirvana...

Ceci étant, que veut dire un questionnaire d'aujourd'hui pour une voiture de 1969, dont le mérite est aussi de pouvoir rouler sans contrainte dans le trafic actuel? Pour moi, le spider a une note de 19,5/20 (je laisse le 20 pour les Ferrari de la même époque, mais on est dans un autre monde!)