Avis général
Vous n’aimez pas le côté bof d’une Audi, l’aspect sport typé jeune kéké d’une Seat, ou encore le côté austère d’une Volkswagen assez cher, alors prenez cette Skoda qui cache bien son jeu !
Aspect extérieur :
Oh mais que ces lignes extérieures font peur me direz-vous, oui c’est vrai et c’est bien le seul réel défaut de cette voiture ! En faute le pare-chocs arrière grossier, cette garde au sol importante due au rééquilibrage du châssis et ces bas de caisses quelque peu bruts ?! Mais comment ont-ils pu laisser passer cela ? Bref pour gommer la majorité de ces défauts, il reste toujours la finition Monte-Carlo qui redonne du caractère à l’ensemble ! Mais comme je dis souvent je ne conduis pas sur le capot de la voiture… alors bon !
Aspect intérieur et habitabilité :
Autant cette voiture est assez ratée de l’extérieur autant l’intérieur se rapproche d’une berline compacte aussi bien concernant les volumes toujours aussi généreux chez Skoda mais aussi les différents rangements très bien pensés. Bon espace aux jambes à l’arrière et coffre assez volumineux avec une vraie roue de secours de série !
La qualité des plastiques durs (hélas !) est bonne et l’assemblage reste bien fini. Esthétiquement l’ensemble reste très harmonieux pour une citadine avec une personnalisation qui laisse le choix notamment en termes de coloris et de motifs que ce soit pour la sellerie ou l’insert de planche de bord, ça change du noir ou noir de VW ! Et contrairement à la petite lionne, ils n’ont pas abusé de ces plastiques brillants si fragiles et salissants dont le rendu esthétique reste à démontrer !
Les commandes :
On retrouve des commandes à l’Allemande bien pratiques et ergonomiques notamment concernant le bouton de contact qui tombe dans l’axe du poignet à l’inverse d’un bouton sur tableau de bord (j’ai pourtant entendu des ricanements à l’époque sur ce choix) ou encore ce régulateur de vitesse simple, précis et efficace !
Par contre je relèverai un bémol pour la commande des phares qui est très peu visible et qui à elle seule permet de vérifier l’allumage des feux particulièrement en plein jour. Et oui pas de voyants de feux de croisement sur le tableau de bord ! L’amplitude de réglage du poste de conduite est tout à fait correcte pour cette catégorie et l’assise est ferme à souhait sans être inconfortable pour autant sur de longs trajets.
Gros point positif aussi pour la gestion de l’alimentation qui empêche la possibilité de vider sa batterie par mégarde tout en proposant quand même l’utilisation de l’autoradio ou de l’allume-cigare sans contact. C’est un détail très appréciable.
Enfin les éclairages d’habitacle sont proposés à l’avant comme à l’arrière, et le choix d’un éclairage blanc pour l’instrumentation est du plus bel effet de jour comme de nuit et reste reposant ! Ça change du saumon de BMW.
Dynamique et conduite :
Cette voiture est très plaisante à conduire notamment grâce à une direction précise et une assistance variable aussi bien équilibrée en manœuvre que sur route, un freinage ni trop spongieux ni trop mordant mais efficace.
Malgré cela on retrouve la maladie des VW, à savoir être incapable de faire une marche arrière qui ne craque pas de temps à autre (et oui chez VW, on passe d’abord la 3ème avant la marche arrière) et un volant moteur qui manque de souplesse dans les transferts de charge importants. Mais ça reste du détail qui ne ternit en aucun cas un agrément de conduite certain !
Cette Fabia 3 reprend le châssis de son ainé, heureusement retravaillé ! Et le résultat reste plutôt très bon. Fini les coups de raquette au moindre défaut de route et ce comportement sous-vireur assez dangereux de la Fabia 2. Un bon compromis tenue de route confort a été trouvé proche de nos petites françaises. Malgré cela ce châssis absorbe mal les défauts de route. On pouvait de toute façon espérer difficilement mieux de la part de VW dans ce domaine.
Le dernier défaut reste inhérent à la conception même de ces saletés de tractions. Le 1.2 TSI 110 fournissant beaucoup de puissance, il reste difficile d’effectuer un démarrage pied au plancher sur route humide si l’arrière est chargé et que ça tape ! Mais ça c’est le cas de bon nombre de citadines lorsque l’on commence à mettre des chevaux.
Moteur et performances :
C’est ma première essence et j’étais très diesel. Et bien je vais rester essence surtout vu la conjoncture ! Ce 4 cylindres TSI 110 est vraiment un excellent rapport puissance, couple, sobriété. Quel agrément et quelle polyvalence le tout couplé à une boite 6 vitesses bien étagée et qui permet des trajets autoroutiers silencieux. Les performances sur le papier sont excellentes et ça se révèle en conditions réelles. Qui plus est, il a cette petite sonorité ronronnante très sympathique en prise de couple comme en puissance.
Il permet de se faire plaisir au besoin en se rapprochant d’une petite sportive donnant une bonne puissance dès 4000 tours, mais aussi de conduire bon père de famille avec un couple dès 1250 tours. Malgré cela, on ressentira forcément un très léger essoufflement comparé à un diesel équivalent avec le coffre plein et 4 passagers en côte sur autoroute mais il reste tout à fait disponible et les consommations n’explosent pas.
Concernant ces fameuses consommations en hiver, si le moteur est bien rodé et bien traité comme le mien, j’atteins 5.3 L/100 sans trop d’effort sur des trajets rocade/autoroute/un peu de ville.
On peut sur route départementale atteindre 4.7L en faisant attention.
Sur autoroute à 135 km/h en revanche on tourne entre 6.5L et 7L /100 et légèrement plus dans un trafic urbain relativement dense.
Bref c’est tout à fait honorable pour une essence, ce moteur restant vraiment le point fort de cette voiture.
A noter que la climatisation est assez gourmande malheureusement et que le moteur essence n’aime pas l’hiver (1/4L de moins en été environ)
L’info divertissement :
Bon pas de GPS proposé à sa sortie en 2014 mais de nos jours est-ce vraiment nécessaire ? Le plus gênant restant le Mirror Link qui était une fumisterie à sa sortie car bien peu compatible avec la plupart des smartphones. Bon heureusement ils sont passés à Smart Link bien plus efficace.
Malgré ces deux défauts, la sonorisation (qui semble être une monte Alpine) est vraiment excellente !!! Des basses extraordinaires mais surtout des aigus et des MEDIUM, et des tweeters qui servent à quelque chose ! Ce Boléro est du pur bonheur ! Un excellent atout pour cette voiture qui justifie d’ailleurs le poids des portières qui sont parfaitement isolées phoniquement.
Des défauts ?
Et bien donc ce fameux problème de marche-arrière, mais aussi une monte arrière de freins qui couinent parfois en marche-arrière mais aussi des joints d’habitacle au rabais qui laissent rentrer facilement l’humidité de l’air en hiver ou encore un compresseur de climatisation qui semble bien fragile. Heureusement j’ai pris un leasing !
Il faut néanmoins garder à l’esprit le fait que l’on retrouve des défauts de jeunesse d’un nouveau modèle sachant que j’ai été parmi les premiers fournis. Je n’ai donc pas en m’en plaindre, son plus gros défaut étant le SAV Skoda pitoyable et mauvaise foi.
Conclusion :
Contrairement à notre presse automobile très chauvine qui ne jure que par les citadines françaises, je peux dire que cette voiture est passée injustement inaperçue. Et c’est tant mieux, car on paye moins cher en assurance pour cette citadine qui détient de sérieuses qualités y compris comparée à ses cousines du même groupe ! Une citadine assez moche mais avec de l’espace, un excellent agrément de conduite, des performances au-delà de la concurrence du moins en 2014, et surtout de l’espace avec notamment la possibilité de prendre un break, les concurrents ayant tous ou presque abandonné ce format sur citadine. Et oui les gens adorent les scarabées de nos jours…
Ma sœur a une 208 que j’ai pu tester et la Fabia n’a rien à lui envier si ce n’est ses lignes extérieures bien plus flatteuses. Bref on retrouve la capacité de Skoda à transformer les VW en parfaites routières sans avoir à trop débourser. Pari réussi pour cette Fabia.
Détail de la note
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