Avis VOLKSWAGEN POLO

La Polo VI dans cette configuration souffle le chaud et le froid : un véhicule de taille modeste (mais très habitable) particulièrement valorisant de par sa présentation mais avec quelques défauts difficilement acceptables à ce niveau de prix très élevé (plus de 27 000 € au tarif avec les options peinture métal et roue de secours).

Premier d'entre eux la consommation qui se situe depuis le début à chaque plein entre 6,5 l et 7 l aux 100 km (l'ordinateur de bord est très optimiste par rapport à la réalité). J'atteins bientôt les 5000 km mais ça n'a pas l'air de vouloir baisser. Je fais certes beaucoup de petits trajets mais ça reste énorme pour un véhicule diesel de cette catégorie...vendu pour soit-disant 97 g de Co2 aux 100. Mon précédent véhicule, une Seat Leon 1.6 TDI 110 DSG7, consommait un bon demi-litre en moins sur les mêmes parcours.

Second défaut très agaçant, les nombreuses mesquineries d'équipement et économies de bouts de chandelle : les freins à tambour à l'arrière (quelle honte), la boîte à gants non éclairée la nuit, la fonction "follow me home" qui ne marche pas automatiquement...il faut penser à mettre un appel de phares en descendant du véhicule pour que les projecteurs restent éclairés 30 secondes, juste ridicule. Dans le même ordre d'idées, la bonne vieille tige en métal pour le capot (un vérin ce serait mieux), les panneaux de portes en plastique très dur, la poignée de frein à main (un frein à main électrique serait bienvenu sur une Carat Exclusive).

En outre, je déplore le fonctionnement très aléatoire de l'ouverture/fermeture sans clé et le manque de réactivité des radars avant et arrière de stationnement.

Pour le reste et pour terminer sur une note positive, cette auto présente à l'inverse de nombreuses qualités bien réelles : une tenue de route imperturbable (les pneus en 215 et en 17 pouces doivent aider !), un confort appréciable malgré ces gommes taille basse, un digital cockpit clairement frime, gadget mais très sympa visuellement, un écran central d'une beauté et d'une fluidité remarquables, des sièges aux revêtements chics, une habitabilité et un coffre particulièrement vastes (tous les essayeurs sont unanimes sur ce point), un liseré LED à l'intensité paramétrable sur toute la planche de bord et qui revient sur les poignées de portes intérieures qui en jette carrément, le plastique moussé sur le dessus et sur la partie médiane du tableau de bord (qui n'est pas sans me rappeler celui de la Golf IV), la signature visuelle avec les feux avant LED, les jantes très belles, la couleur White Silver agréable et changeante selon l'éclairage ambiant et la météo, la définition de la caméra de recul, etc.

Enfin, un mot sur l'accord moteur-boîte critiqué par Alexandre BATAILLE : je suis un gros fan de la DSG7 et j'ai donc du mal à lui trouver des défauts. Après, je veux bien admettre qu'en TDI 110 (mon ex-Leon susmentionnée), le mariage était plus réussi. Le cas présent, je pense que cela vient d'un léger manque de souffle du TDI 95, comme une sensation de bridage, que l'on constate surtout à bas régimes. Mais une fois lancée, cette voiture présente des performances amplement suffisantes, me semble-t'il, pour le commun des mortels et pour nos différentes limitations de vitesse. Et les reprises restent très efficaces, permettant des dépassements sans risques.