VOLVO 850 T5R SUMMUM BVA - 1995
le 11 déc. 2012 à 12h19
Avis général
Dans la famille on roule en Volvo depuis un certain temps. On apprécie les voitures taillées à la hache dans un bloc d'acier.
J'ai été propriétaire d'un grand nombre d'autos de la marque, beaucoup de modèles se sont succédé, 240, 740, 940, V70 ...
J'ai pris goût au 5cylindre turbo essence lors de l'acquisition d'une S70 2.5Turbo (193cv) et depuis je ne peux plus m'en passer.
J'ai acheté mon 855 T5R voilà 2 années; elle était perdue en fond de parc d'une concession, les pneus à plat, sous un monticule de poussière, le compteur affichant 263 000kms, un reprise qui à du trainer des mois et avait de fortes chances de finir à la broyeuse.
La voiture est une ancienne citadine, avec ses défauts de carrosserie, les bosses laissent imaginer une vie mouvementée sur les parkings, ou les gens peu respectueux n'hésitent pas à mettre un "petit coup de portière" en passant. Dans l'ensemble l'état extérieur est moyen, mais le look avec les jantes en 17' couleur graphite assorti à une peinture vert "anglais", donne un air classe et placide à la Suédoise.
L'intérieur quand à lui est dans un état proche du neuf, le cuir et l'alcantara des sièges sont irréprochable, les moquettes sont dans un état correct, les tapis de sols avec leur insert "850" cousu en blanc sont immaculés.
La voiture est proche du sol, son châssis sport, l'instrumentation quand à lui est relativement épuré malgré un équipement plus que conséquent (TOE, Sellerie électrique chauffante, clim bizone, régulateur de vitesse, odb Sips bag, airbags ...)
Un ou deux boutons sont cachés derrière le volant cousu alcantara. Les commandes tombent bien sous la main, le réglage électrique des sièges est doux. Le cache bagage du coffre est entier et bien réactif, les 5è jante alliage d'origine est bien à sa place.
Une fois le capot ouvert, j'ai pu constater que la voiture avait tout de même un peu vécue, quelques traces d'huile sur le bloc me donnent pour indices que la voiture cumule les défauts connus du 5 cylindre. Le joint du bouchon de remplissage d'huile n'est plus étanche et avec l'aide de la durit de retour du PCV ("recyclage d'huile") le couvre culasse totalement remplis d'huile entre les deux arbres à cames. Il est probable que suite à l'obstruction partielle du pcv la pression d'huile soit montée au point d'abîmer quelques joints spi. Une fois sur le pont, j'ai pu constater une fuite d'huile à la durit de retour du turbo.
Il faut rappeler que la voiture à alors 15ans et affiche 260 000kms, le bilan n'est pas si catastrophique pour une "sportive".
On tourne la clef de contact, l'engin se réveille au quart de tour, sans aucune hésitation, le grondement du 5cylindre est bien audible, grave et sans défaut. On passe la commande de boite de vitesse sur Drive et la machine tout doucement se met en route. L'ordinateur de bord affiche une consommation moyenne de 12,6/100, les derniers utilisateurs de l'auto on du être bien brutaux!
Une fois la chauffe effectuée, j'appuie sur un le bouton "sport" de la boite automatique et dans la foulée j'appuie à fond sur l'accélérateur. La boite descend 2 rapports et pousse le moteur dans ses retranchements à la limite de la zone rouge, l'overboost fait son effet, l'aiguille du turbo se met au maximum de ses capacités. La boite, si douce auparavant passe brutalement le rapport suivant provoquant par la même occasion la perte d’adhérence des roues avant durant une fraction de secondes. ça va vitre, très vite, en quelques secondes le break cubique au look placide prend vie, la suspension accuse le coup, le train avant lutte pour passer les 240 chevaux du moteur, le son mélodieux du 5 cylindres envahit l'habitacle, les passagers se tassent dans leur sièges et le copain de jeu rencontré au feu rouge précédent devient subitement très petit dans le rétroviseur. La bande d'accélération est prise à toute vitesse, durant quelques minutes un coffre fort sur roues déboule à vitesse criminelle sur la 4 voies. Le régulateur sur 130 km/h, la stéréo allumée, la voiture est de nouveau calme, nous pouvons profiter du confort des sièges et du son très correct de l'autoradio premium sound d'origine.
La voiture est joueuse en toutes circonstances, mais son freinage même s'il est précis au départ, se montre peu endurant et monte très (trop) vite en température. Ce défaut très handicapant est toutefois bien gommé par un châssis très bien conçu, qui en dehors du comportement sous vireur dû à la débauche de puissance, laisse passer énormément d'erreur de conduite.
Mes consommations au quotidien:
Petite agglomération : 10.2/100
Départementale/ Nationale :9.2/100
Autoroute : 9.6/100
Conduite sportive: 13.2/100
Depuis l'acquisition en 2010, je n'ai pas eu de frais exceptionnels à faire, juste un grand rattrapage d'entretien.
Les gros frais en postes non détaillés:
-Cardans
-Amortisseurs
-Révisions (bougies, filtres, vidanges courroies ...)
-joints spi moteur
-joints spi de boite de vitesses
-Pcv
-pneumatiques (monte relativement dure à trouver)
...
Le prix des pièces peut être modéré, certains fournisseurs Allemands et suédois sont très compétitifs, pour ce qui est de la main d'oeuvre, il faut trouver un garagiste qui accepte de travailler sur une auto totalement atypique; ce qui dans mon cas n'était pas gagné donc je m'occupe personnellement de l'entretien.
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N'a pas aimé
Détail de la note
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