Baromètre 2019 du GPL en France
Le cabinet d’études et de conseil en communication Occurrence a réalisé en mai pour le Comité Français du Butane et du Propane (CFBP) une étude sur la perception et l’usage du GPL chez les Français. Le GPL fait moins peur qu'auparavant, mais il reste un carburant de niche, et la plupart des immatriculations remontent... à 2010.
Le GPL (gaz de pétrole liquéfié) est comme l'éthanol : il présente plusieurs avantages, comme la réduction des émissions polluantes (peu d'oxydes d'azote et de particules, moins de CO2 qu'un thermique classique) à l'échappement ou encore le prix bas à la pompe, en moyenne 50 % moins élevé que pour le sans-plomb. Pourtant, depuis le temps que le GPL est disponible, la sauce ne prend pas en France, et pour cause : les modèles commercialisés par les constructeurs sont rares. C'est d'ailleurs le groupe Renault qui domine les débats puisque Dacia et Renault représentent... 91 % des immatriculations en GPL en France. Le reste est composé d'Opel, de Chevrolet et d'autres marques. En 2019, l'offre est très concentrée chez Dacia qui propose plusieurs véhicules (Duster, Dokker, Lodgy, Sandero), ou encore chez Hyunda (i10 et i20).
Le résultat de cette offre réduite est le suivant : seulement 200 000 voitures fonctionnant au GPL sillonnent les routes françaises. Le fait que 1650 stations service distribuent ce gaz composé de butane et de propane n'est pas suffisant et semble encore être un frein à l'achat, même si l'économie de carburant pèse favorablement dans la décision finale. C'est d'ailleurs un des critères principaux chez les propriétaires.
Ajoutez à cela le fait que, selon l'étude, le GPL connaît un problème d'information auprès du public : "parmi les carburants alternatifs au diesel et à l’essence, 49 % connaissent le GPL contre seulement 39% en 2013". Il faut toutefois noter cette illustration importante : la très grosse majorité des voitures au GPL circulant en France aujourd'hui ont été immatriculées en 2010. Depuis, c'est le calme plat...
Une chose est sûre, en tout cas, les acheteurs plébiscitent les véhicules de marque, et préfèrent les voitures conçues d'origine pour le GPL plutôt que les transformation par des tiers, notamment pour des raisons de sécurité.
Sur le long terme, le GPL peut-il tenir son avantage économique (grâce au carburant à bas coût) si l'offre venait vraiment à se développer ? Le gouvernement laisserait-il, tout comme pour l'éthanol, une énergie alternative connaître l'essor sans y mettre une petite pincée de fiscalité ? Probablement pas. En attendant, à court terme, le GPL, tout comme le gaz naturel, reste une excellente façon de réduire les émissions polluantes dans les transports, sans que les pouvoirs publics n'aient à investir de lourdes sommes pour l'infrastructure.
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