Batteries : l'ONU rappelle leurs avantages, mais pointe aussi les revers de leur production
L'ONU ne manque pas de rappeler le bénéfice du véhicule électrique dans le cadre de la réduction des émissions du secteur des transports dans le monde. Mais l'organisation annonce aussi que 40 000 enfants travaillent dans les mines de cobalt en République démocratique du Congo.
Pour l'ONU, il n'y a pas de discussion possible : la batterie est un élément déterminant pour l'amélioration des émissions du secteur des transports dans le monde, dans le cadre de l'essor de l'électromobilité, d'autant plus que le potentiel d'amélioration (densité, recyclage, cycles de charge) est toujours élevé, avec un prix au kWh en baisse constante. Mais cela n'écarte pas non plus les "coulisses" de la production et de l'extraction des métaux : cobalt, lithium, graphite.
"L'exploitation de ces matières premières peut avoir des conséquences environnementales et sociales. Par exemple, la majeure partie du cobalt provient de la République démocratique du Congo, dans laquelle jusqu'à 20 % provient de mines artisanales où sont identifiés des problèmes humanitaires. Jusqu'à 40 000 enfants travailleraient dans des conditions extrêmement dangereuses, avec des salaires très faibles".
Les risques écologiques sont également très grands : des poussières toxiques composées notamment d'uranium seraient libérées lors de l'extraction du cobalt dans ces régions de la RDC, premier fournisseur mondial de ce métal dont se passeraient bien certains constructeurs de voitures électriques. Evidemment, le problème n'est pas qu'automobile, cela touche tous les produits contenant des batteries lithium-ion. Qui plus est, le cobalt est compris dans d'autres pièces automobiles comme les catalyseurs sur les véhicules thermiques.
En clair, le problème de la production est complexe, et la RDC a promis d'éclaircir la situation de ces mines d'ici 2025. En attendant, certains constructeurs tentent de raisonner leur approvisionnement en cobalt en mettant en place des suivis de chaîne.
Les contraintes écologiques et sociales sont également bien présentes pour le lithium : selon l'ONU, il faudrait près de 3 millions de litres d'eau pour extraire une tonne de lithium des sols chiliens (un des premiers producteurs mondiaux), qui sont déjà très secs. Des tensions seraient alors engendrées sur l'eau dans ces zones, obligeant les locaux à se fournir ailleurs.
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