BD Continental Circus : interview de Baudouin Deville.
Bonjour Baudouin ; en fait, qui es-tu et comment es-tu venu au dessin ?
Donc je m'appelle Baudouin Deville. Je suis graphiste illustrateur à la base et j'ai un studio graphique à Bruxelles. J'ai travaillé dans les années quatre-vingts pour des éditeurs français de bandes dessinées puis il y a eu un long trou car j'ai travaillé dans le domaine publicitaire. Il y a environ trois ans, j'ai eu envie de revenir à la bande dessinée et je me suis dit : « Qu'est-ce que je pourrai bien dessiner ? » Et j'ai décidé d'allier deux passions ; la moto classique et le dessin et c'est comme ça qu'est né « Continental Circus ».
Tes débuts en moto remontent à quand et avec quelle machine ?
Ma première moto a été une Yamaha 50cc, puis j'ai eu une RD 250 bicylindre deux temps, ensuite une 380 GT trois cylindres toujours en deux temps. Après, je me suis marié, donc achat d'une maison etc.… et je suis revenu à la moto il y a une quinzaine d'années. D'abord avec une Suzuki 500 GS puis j'ai eu toute la série des Bandit ; 600, 1200 puis 650. Ensuite, je me suis tourné vers une machine classique avec une 400 KH de septante huit, qui est une très belle moto. Je viens de la revendre et je pense que je vais me racheter une machine un peu plus facile d'utilisation genre Triumph.
Est-ce qu'il t'arrive, lors de manifestations comme celle-ci (nous sommes au Bikers Classics à Spa NDR), de tourner sur circuit ?
Non, jamais. Je n'ai malheureusement pas le temps. Mais j'aimerai bien un jour pouvoir me garder assez de temps pour essayer.
Avant de faire « Continental Circus », tu officiais dans quel style de bandes dessinées ?
Plutôt dans le genre aventure.
Et donc là, c'était surtout pour lier tes deux passions…
Exactement. Et je me suis dit autant parler de quelque chose que je connais très bien et cela a été une sorte de redécouverte. Cela a été l'occasion de me replonger dans les archives, de rencontrer d'anciens pilotes, leur demander leurs impressions, savoir comment était le « Continental Circus » à l'époque. Pour moi, le Continental Circus n'existe plus ; il est mort. Je suis allé récemment au Grand Prix de France et j'ai vu le gouffre qu'il y a entre cette époque là et maintenant. C'est vraiment devenu le royaume de l'argent, cela n'a plus rien à voir.
Quel est ton meilleur souvenir ?
La rencontre avec Giacomo Agostini. C'était il y a à peu près un an et demi à Monza pour l'écriture de la préface de « Continental Circus ». J'ai rencontré un monsieur très modeste malgré ses quinze titres de champion du monde et j'ai une anecdote à ce sujet. Il y avait des gens de la RAI qui étaient là pour réaliser une émission sur lui et il y avait beaucoup d'agitation. Je me suis dit : je ne vais jamais avoir le temps de lui parler. A un moment, j'ai pu le rencontrer et lui présenter le projet. Il m'a dit « ha oui, vous venez de Belgique. Venez, on va s'installer et vous aller m'expliquer tout ça ». Je lui ai détaillé ce que je voulais faire et il a accepté d'écrire la préface. A ce moment là est arrivée une attachée de presse qui lui dit : « Monsieur Agostini nous allons commencer à tourner ; vous devez venir ; toute l'équipe est prête… ». Il a levé le bras et il a dit : « Stop ; je suis avec mon ami belge, je lui consacre du temps et après nous irons tourner ». Il a pris le temps de m'expliquer ce qu'il comptait faire puis nous nous sommes revu à Spa pour la correction finale et il a fait exactement la même chose. Il m'a consacré le temps nécessaire puis il est reparti à ses occupations. Je suis très admiratif de sa grande gentillesse et de sa modestie aussi.
Y aura-t-il une suite à ce premier album ?
Oui. Il y a un deuxième qui est à l'écriture et à la réalisation et qui portera sur les années quatre-vingts quatre-vingt-dix et qui est prévu pour l'année prochaine à cette période ci (nous sommes début juillet NDR).
Merci Baudouin et à bientôt.
Merci et rendez-vous l'année prochaine pour le tome 2.
Pas de problème.
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