Bentley "menacé" par la direction du groupe Volkswagen, qui attend des bénéfices
Visiblement, la direction du groupe Volkswagen semble déjà agacée par les récents mauvais résultats de Bentley. Le comité directeur a en effet prévenu qu'il fallait que Bentley se redresse d'ici deux ans, sans pour autant préciser les conséquences de pertes accentuées dans les prochains mois.
Les avertissements des marques anglaises sur un possible "no deal" du Brexit, qui sera analysé dans les prochains jours, se multiplient. Mini a déjà expliqué que la production anglaise pourrait être sévèrement touchée, et Bentley avait annoncé en décembre que l'usine de Crewe subirait également les conséquences avec des fermetures temporaires.
Un climat qui n'est pas pour rassurer la direction du groupe Volkswagen visiblement agacée par les récents résultats de Bentley. Malgré l'arrivée du Bentayga et le renouvellement de la Continental GT, Bentley a affiché près de 200 millions d'euros de pertes l'an dernier. Il faut dire, aussi, que le lancement de la Continental GT a été compliqué avec du retard en production et une commercialisation décalée.
Dans un marché du luxe qui est plus compétitif que jamais, Bentley ne semble pas parvenir à trouver la bonne recette pour faire face à un Porsche qui gratte des parts de marché à tous ses concurrents, à un Lamborghini qui progresse sans cesse et qui dispose d'un SUV, ou encore à un Aston Martin qui compte doubler ses ventes en quelques années.
Pour l'instant, en termes de volumes, Bentley est nettement devant son concurrent Aston Martin avec 11 000 unités produites du côté de Crewe. Mais les ventes ne sont pas profitables, et c'est ce qui inquiète du côté de l'Allemagne.
"Ce qu'il y a d'important pour chaque marque du groupe Volkswagen est de dégager des marges raisonnables. Ce qui n'est pas le cas de Bentley actuellement, et nous ne sommes pas satisfaits", a commenté Wolfgang Porsche, soutenu par un membre de la famille Piech qui a annoncé qu'il fallait que le changement soit fait en "une à deux années" pour Bentley. L'ultimatum est donc lancé et Adrian Hallmark, qui a pris ses fonctions il y a seulement un an, a déjà la pression sur les épaules.
Cette année, Bentley n'aura pourtant qu'une nouveauté à défendre, à savoir le Bentayga Speed, qui ne sera pas le modèle qui se vendra le plus au catalogue. L'attitude des Allemands vis à vis de Bentley est toutefois surprenante dans la mesure où, comme l'expliquent nos confrères d'Automotive News, le groupe Volkswagen a "toléré" pendant des années les pertes de Seat, qui s'est finalement redressé.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération