Carlos Ghosn pourrait quitter la tête de Renault plus tôt que prévu

Ce vendredi, les actionnaires de Renault devraient approuver la reconduction de Carlos Ghosn à la tête du groupe Renault. Son bilan flatteur, avec des ventes et bénéfices records, ne laisse guère de doute sur l'issue du vote, d'autant que ce renouvellement de mandat est fait avec le soutien de l'État, qui reste un gros actionnaire du Losange (15 % des parts et même près de 22 % des droits de vote).

Clairement, il y a une volonté de stabilité. Surtout, Ghosn a été reconduit car il a pour mission de gérer un renforcement des liens au sein de l'Alliance, un dossier des plus complexes, dans lequel les susceptibilités nationales jouent un grand rôle, les Japonais souhaitant notamment voir les rôles se rééquilibrer. Des rumeurs de fusion se sont fait entendre.

Occupé par l'Alliance, Ghosn a nommé un numéro 2 pour le groupe Renault, Thierry Bolloré. Celui-ci est clairement amené à monter en puissance pour prendre la tête du Losange lorsque Carlos Ghosn quittera ses fonctions. Le PDG, en poste depuis 2005, va repartir pour un mandat de quatre ans, soit jusqu'en 2022. 

Mais selon le Financial Times, Ghosn quittera probablement la tête de Renault avant la fin de son mandat. Thierry Bolloré devrait donc devenir plus vite que prévu le nouveau patron et récupérer les rênes d'une marque en pleine forme mais qui va devoir faire face à de gros défis, dont l'électrification de la gamme et le développement de la conduite autonome.