Ces occasions oubliées qu'on achète encore à prix "normal" : le Ford B-Max
Pour ce troisième épisode des "occasions oubliées", une nouvelle rubrique sur Caradisiac qui a pour but de mettre en lumière les occasions plus abordables que les autres, un modèle du constructeur américain, qui sort en effet peu à peu des mémoires. Pourtant, il n'est pas si ancien ! Et était assez innovant à sa sortie, mais n'a pas connu un succès flamboyant. En occasion, le B-Max est du coup assez abordable.
Oui, le Ford B-Max partait d'une excellente idée. Proposer un maximum d'espace à vivre, des aspects pratiques innovants, dans un gabarit réduit, permettant de se faufiler en ville avec aisance.
Le défi a même été assez brillamment relevé par Ford, qui a réussi à offrir 5 vraies places, un coffre de 318 litres, et des aspects pratiques jamais vus sur un minispace, le tout dans 4,07 m de longueur seulement.
Son originalité ultime ? Proposer des portes arrière coulissantes, comme son grand frère le Grand C-Max, et des portes avant traditionnelles, mais sans montant central pour entraver l'accès à bord. Ainsi, il n'y a pas plus facile que d'installer un siège bébé aux places arrière, ou prendre place à bord du B-Max, avec une ouverture d'1,50 m de large ! Les concurrents (Renault Modus, Opel Meriva, Toyota Verso S, Citroën C3 Picasso, Kia Venga, Nissan Note ou plus anciens Fiat Idea ou Lancia Musa) sont loin de proposer autant d'astuce, même si le Meriva 2 se distingue avec ses portes antagonistes.
Las, quand dans ses meilleures années, le Renault Modus arrivait à se vendre à plus de 60 000 exemplaires, le Ford B-Max, du moins chez nous, n'a jamais dépassé les 10 200 exemplaires (en 2013). Et il est même plus ou moins tombé dans les bas-fonds de classement des ventes, passant sous les 6 000 exemplaires/an en fin de carrière, doublé par le modèle Ka+, par exemple. Et force est de reconnaître que sur la route, on n'en voit pas beaucoup.
De même, il ne fait pas souvent partie de la "short-list, quand on pense à acheter un minispace d'occasion. On l'a "oublié"...
Bien équipé et motorisé
Et pourtant, outre ses aspects pratiques, le B-Max était très correctement équipé, proposant par exemple le freinage d'urgence automatique en ville, la lecture audio des SMS reçus, la fonction Ford SOS qui appelle les secours en cas d'accident, l'accès mains-libres, le système multimédia Bluetooth Ford SYNC, etc. Il était aussi bien présenté, reprenant à son compte une planche de bord ressemblant à celle de la Fiesta, et affichant une qualité des matériaux tout à fait bonne pour la catégorie.
Il offrait le choix entre des moteurs essence de puissance comprise entre 90 et 140 ch en essence, et 75 et 95 ch en diesel. Atmo 1.4 90 ch et 1.6 105 ch, turbo 1.0 Ecoboost 100, 120/125 et 140 ch, et en diesel le 1.5 TDCi 75 ou 1.5/1/6 TDCi 95 ch. Assez varié donc.
Ajoutons qu'il était vendu un peu moins cher que ses concurrents, tout en proposant un équipement supérieur, une constante chez Ford, et que sa fiabilité, si elle n'est pas parfaite, est tout à fait correcte, en tout cas loin de pousser à l'éviter en seconde main. Côté style, même si les goûts ne se discutent pas, il était également loin d'être vilain pour un minispace, avec sa grande calandre à la Aston Martin.
En occasion, des cotes très sages
Ces bonnes dispositions en neuf, on les a retrouvées en occasion dès son arrivée sur le marché. Ses prix étaient déjà abordables pour des modèles de 2 à 3 ans.
Et aujourd'hui, le B-Max, qui manque d'attrait et de sex-appeal, manifestement, semble plus épargné que les autres par l'inflation qui touche tous les modèles en occasion. Pourtant, toutes les versions essence sont Crit'Air 1, tous les diesels Crit'Air 2 (on ne peut trouver mieux en diesel de toute façon). Ce sont les modèles qui ont le plus de succès, et qui subissent les plus fortes augmentations.
Cela dit, et pour remettre le clocher au milieu du village, pratiquement tous les minispaces se retrouvent aujourd'hui avec des cotes qui n'ont subi d'inflation majeure, que ce soit le Modus, le C3 Picasso, ou le Meriva par exemple, ils seront du coup bientôt étudiés dans cette même rubrique !
En tout cas, on trouve dans les colonnes des petites annonces des B-Max de 2013 voire 2014, affichant moins de 150 000 km (et parfois moins de 130 000 km), doté d'un moteur diesel 1.6 TDCi 75 ou d'un essence EcoBoost 100 ch, pour moins de 6 500 €. Nous avons même vu un EcoBoost 125 de 157 000 km à moins de 6 000 €.
Sur le bon coin, certains exemplaires diesels affichant 200 000 km sont même à 4 500 €, et beaucoup sont autour de 5 000 €.
Des tarifs à comparer à ceux, par exemple, d'une Fiesta de la même période, même kilométrage, qui se trouve à partir de 6 500 € à 7 000 €, mais avec des moteurs essence de 60 ou 82 ch, ou diesel 75 ch également.
Et c'est normal, elle a beaucoup plus de succès que le B-Max.
Ce dernier, en fin de carrière, se trouve par exemple autour de 9 000 €, pour des modèles diesels 95 ch de 2017, moins de 120 000 km. Et 10 000 € pour un modèle essence, moins de 100 000 km.
La concurrence ? Toujours plus chère !
Pour avoir un point de comparaison, sachez par exemple qu'une Renault Clio de 2017, 100 ch essence de 2017, c'est minimum 10 500 € en bas de gamme mal équipé, et 11 500 € en moyenne gamme. Et par contre moins de 7 000 € prix de base en diesel, puisque personne ne veut plus d'une Clio diesel aujourd'hui... Un carburant qui se justifie encore (un peu) sur un minispace plus gourmand en carburant, à cause de sa surface frontale.
Et on ne parle pas ici des tarifs d'un SUV urbain, type Captur ou Ecosport, pour rester dans la même marque. Ce dernier, alors qu'il est pourtant à la traîne niveau prestations et image de marque dans la catégorie des SUV urbains, démarre à 11 000 € pour un modèle 2017, et 9 500/10 000 € pour un modèle 2013-2014.
Vous l'aurez compris, le B-Max est 3 000 à 4 000 € moins cher quand il est un peu âgé, et encore 1 000 à 1 500 € moins onéreux pour les modèles les plus récents, par rapport à la concurrence quelle qu'elle soit, au sein de la même marque ou en dehors.
LE BILAN
Le B-Max est un minispace oublié. Un peu comme tous les minispaces me direz-vous, et vous n'auriez pas complètement tort. Cela dit, c'est dans la catégorie celui qui présente le plus d'aspects pratiques innovants, de choix de moteurs, et de fiabilité.
Et en seconde main, même s'il y a moins de choix que pour un C3 Picasso ou un plus ancien Modus, il y a quand même de quoi trouver chaussure à son pied, à des tarifs qui sont tout à fait amicaux vous l'aurez compris.
En somme, c'est encore un véhicule que l'on peut acheter à prix "normal", au "prix d'avant". C.Q.F.D.
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