Circulation alternée : bilan et gros sous pour l'Etat.
La problématique de la circulation alternée n'aura duré qu'une journée. En ce mardi matin, tout est redevenu à la normal en Ile-de-France. Mais derrière cette unique journée, la facture et les recettes sont plutôt élevées. Entre les usagers à 2 et 4 roues qui ont pu se rendre au travail avec difficulté, la gratuité des transports en commun et les amendes qui se sont abattues, cette journée se ressent plus comme une histoire de gros sous que d'écologie. Tour d'horizon.
Dans le panier des gagnants
Déjà sur les bouchons, d'après les estimations le Centre national d'information routière annonçait que 90 km de bouchons soit deux fois moins que la normale. Il y aurait eu un pic de 40km de bouchon vers les 9h soit une baisse quasi jamais atteinte jusqu'à aujourd'hui dans les heures de pointe.
Pour les usagers qui devaient prendre les transports en commun, c'était une aubaine car la totalité du réseau ferré et les bus étaient gratuits. La SNFC et la RATP avaient mobilisé plus d'un million de places supplémentaires non dans le réseau.
Le stationnement également était gratuit pour les véhicules dont la plaque était paire.
Les sociétés de location de voiture et de covoiturage ont y exploser leur chiffre d'affaires avec les réservations de voiture à plaque impaire. Ils reconnaissent avoir été pris d'assaut et d'avoir rapidement été à court. Quant aux sites de covoiturages ils ont constaté en moyenne une augmentation de 17 % de leur fréquentation. Mais ils reconnaissent que sur des trajets courts il est difficile de trouver un passager, alors 3, c'est encore plus compliqué.
Dans le panier des perdants
Et bien en premier lieu, les usagers qui possèdent un véhicule à plaque paire. Obliger de se rabattre sur les transports en commun, le covoiturage ou bien le risque de se prendre une amende par les 700 policiers déployés pour l'occasion.
D'ailleurs ces derniers auraient verbalisé près de 4000 fois en l'espace d'une journée soit une jolie recette pour l'état de 88 000 euros. De plus pas loin de 2000 PV ont été dressés pour d'autres infractions.
Du côté de la RATP, cette journée un peu particulière lui aurait coûté près de 2,5 millions d'euros. Mais pour le président de la société c'est un bon moyen de faire connaître les transports en commun à des personnes qui n'ont pas forcément l'habitude de les prendre. Cette perte d'argent est compensée par le Stif (Syndicat des transports d'Île-de-France, autorité organisatrice des transports) qui lui débourse une facture de 4 millions d'euros.
Sur la qualité de l'air, le ministère de l'Écologie pointe une amélioration avec un taux entre 40 et 55 microgrammes par m3 alors que le seuil d'alerte est de 80 microgrammes par m3.
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