Code de la route: voici le "corridor de sécurité"
Par un décret daté du 17 septembre, la loi impose maintenant aux conducteurs de se déporter le plus loin possible à l'approche de véhicules stationnés sur le bas-côté. A la plus grande satisfaction des sociétés d'autoroutes, dont les patrouilles d'intervention sont régulièrement victimes d'accidents lors de leurs interventions.
Patrouilleur d’autoroute, un métier à risques. En 2017, les équipes d’intervention ont été touchées par 187 accidents, qui se sont traduits par le décès d’un « homme en jaune » et des blessures pour 15 de ses confrères. Et de janvier à septembre 2018, 87 accidents et 9 blessés sont déjà à déplorer. « La majorité de ces accidents sont causés par des conducteurs inattentifs, somnolents ou roulant trop vite », précise l’Association Française des sociétés d’autoroutes (ASFA).
On se gardera ici d’alimenter la polémique sur le côté justement très ennuyeux d'une vitesse régulée à 130 km/h à bord de véhicules dernier cri toujours plus confortables, silencieux et sûrs, pour se féliciter de l’apparition dans le code de la route de la notion de « corridor de sécurité » destiné à améliorer la protection des équipes d’intervention, qui en ont manifestement bien besoin.
Ainsi, un décret publié le 17 septembre prévoit que les conducteurs changent de voie et réduisent leur vitesse quand ils approchent de véhicules ayant enclenché leurs feux de détresse et/ou de véhicules à feux spéciaux, immobilisés ou circulant à faible allure sur les accotements de la chaussée. Les contrevenants s’exposent à une amende de quatrième classe, soit un montant de 135 € (ramené à 90 € en cas de règlement rapide).
Rares seront les automobilistes verbalisés car cela suppose qu’ils soient pris sur le fait par les forces de l’ordre. Pour autant, tout ce qui peut aider à ce que se généralise une manœuvre de bon sens, et pas seulement sur autoroute, doit être vivement encouragé.
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