Nelson Panciatici n’a pas manqué son rendez vous de Valence où, devant le gratin de la Formule 1, il s’est emparé de la tête du championnat d’Espagne de Formule 3. Un véritable exploit lorsque l’on sait que notre espoir français effectue sa première saison dans la catégorie avec un team qui la découvre tout autant, l’ensemble s’articulant autour d’une Dallara 306 de l’an passé. Mais Nelson démontre qu’avec un talent conjugué avec une maturité déjà bien ancrée, on peut renverser les montagnes. Le résultat est là, et c’est en leader que Panciatici se présentera au rendez vous de Magny Cours les 20 et 21 septembre prochains.Pour cela, il a fallu accepter d’être second d’une course qui s’offrait à lui après une troisième place de grille démonstrative de toute la science de son équipe : « Avec seulement 30 minutes d’essais avant les qualifications il fallait être radical sur la direction à prendre sur les réglages à essayer. Avec mon ingénieur nous avons pris l’option aérodynamique à plus ou moins « zéro » en pensant que les F1 allaient amener du grip » commence le tricolore.« Etonnamment c’est le contraire qui s’est produit, on ce serait cru sur une piste « grasse » tant ça glissait. Avant de mettre les pneus neufs nous sommes donc revenus dans l’autre sens et même si notre temps n’a pas été bon, on était certain d’être revenu au niveau. J’ai remarqué également qu’il était difficile de faire plus de deux tours sans être gêné aussi j’ai demandé à mon équipe de me donner une voiture capable d’exploiter les pneus Dunlop tout de suite, ce qui n’est pas évident. »« Pour la séance de qualification de samedi j’avais vraiment une excellente voiture. J’ai fait la pôle en un seul tour avec le premier train, je n’ai donc rien changé pour le de deuxième. Dés mon premier tour j’ai repris la pôle facilement et j’ai commencé à pousser très fort mais je suis tombé sur un concurrent à mi-circuit, j’avais à ce moment là 2 dixièmes d’avance sur mon temps précédent ! J’avais encore la possibilité de faire au mois un tour mais un drapeau rouge a stoppé mon élan. Bilan : troisième à un dixième et demi de la pôle, rageant mais pas grave car je savais que l’on était très performant. »Et ce d’autant plus que ses rivaux pour le titre se sont retrouvés derrière lui ! « Virer en tête à mi-championnat était important pour la suite car je préfère mener que de courir après le score, et notre position sur la grille nous offrait cette possibilité à condition de conserver au moins notre position. J’ai pris un excellent départ pour me retrouver deuxième avant le premier virage, mais le leader a freiné un peu tôt, ce qui a permis à un concurrent de me passer par l’extérieur et comme je le sais particulièrement « chaud » j’ai cédé et me suis retrouvé à nouveau troisième. Mais j’ai tout de suite mis la pression sur lui et il a commit très vite une petite erreur qui m’a permis de le dépasser avant l’entrée du safety- car.»« Dés la reprise, la course s’est emballée et nous sommes partis devant à trois, je me suis donc d’abord attaché à me créer une avance suffisante pour pouvoir attaquer le leader de la course en toute tranquillité, tout en ménageant mes pneus. A trois tours de la fin je suis revenu sur lui et je l’ai attaqué dans le dernier tour mais il m’a « mis les freins » en pleine courbe rapide et j’ai préféré assurer les points de la deuxième place. Ce n’est que partie remise, même si je sais que la victoire au championnat passera encore par ce genre de décisions. »Un comportement digne d’un champion qui transforme les places de dauphin en victoire ! « Le bonheur et les sourires affichés par mon équipe m’ont vite fait oublier ma petite déception. Je suis vraiment heureux pour eux car ils font plus que le maximum pour me donner une voiture vraiment performante .Il va falloir maintenant enfoncer le clou et ne rien laisser au hasard, mais je sais que tout le monde répondra présent, je suis vraiment confiant pour la suite. »