Coronavirus : Carlos Tavares compte réduire sa rémunération d'un tiers en 2020
Le patron de PSA, Carlos Tavares, vient d’annoncer, à travers un communiqué, son intention de réduire de 35% son salaire fixe cette année, pour faire face à l'impact du Coronavirus sur l'activité économique du groupe.
Carlos Tavares, le président du directoire de PSA, souhaite réduire de 35 % son salaire fixe cette année, en raison de l’impact de la pandémie sur l’activité économique du groupe, a annoncé hier PSA dans un communiqué. Comme tous les constructeurs, PSA a stoppé mi-mars ses usines européennes après les mesures de confinement mises en oeuvre par les Etats, tandis que la fermeture des concessions a arrêté net les ventes de véhicules. Elles ont chuté de près de 30% et le chiffre d’affaires a reculé de 15% au premier trimestre.
Trois autres membres du directoire comptent également « réduire leur rémunération long terme en actions à hauteur de 25% pour 2020 » et le « top 100 » des managers de l’entreprise a également souhaité réduire ses droits à attribution d’actions à hauteur de 21 % en moyenne, est-il précisé dans ce communiqué.
Ces baisses de rémunérations consenties par les principaux dirigeants du groupe représentent "l’équivalent de 335 000 actions, valorisées plus de quatre millions d’euros, qui seront récoltées au bénéfice de la Fondation PSA, afin de renforcer ses actions de lutte contre l’exclusion par défaut de mobilité", peut-on lire dans ce communiqué.
En 2018, le salaire de Carlos Tavares avait augmenté de 14%
Rappelons que le salaire de Carlos Tavares avait augmenté de 14 % en 2018. Sa rémunération (5,24 millions d’euros), à laquelle s'ajoutent des actions de performance et différentes primes, avait atteint 7,6 millions d’euros selon le document de référence du groupe PSA.
Les 47 000 salariés de PSA percevront quant à eux 100 % de leur rémunération grâce à un "fonds de solidarité". Ce fond mis en place début avril par la direction est destiné à abonder les 84% du salaire net des employés en situation de chômage partiel. En contrepartie, ces derniers ont été invités à diminuer les congés d'été de trois à deux semaines consécutives minimum. Les cadres apportent quant à eux deux jours de congés par mois au "fonds de solidarité", tandis que la contribution des ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise est d’un seul jour. A la signature de ces accords le 8 avril dernier, la CFDT attendait "un autre élan de solidarité de la part des cadres dirigeants et actionnaires, qui pourraient participer financièrement par le biais de dons au fonds solidaire ou par la non-prise de dividendes pour l'année 2020", c’est désormais chose faite.
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