Crise chez l'équipementier GM&S : Renault et PSA augmentent leurs commandes
Petite bouffée d'air frais pour GM&S, en redressement judiciaire depuis décembre. Ses deux principaux clients se sont engagés à davantage commander. Un sursis pour cette entreprise de la Creuse qui cherche un repreneur.
Les employés du sous-traitant automobile GM&S avaient annoncé il y a une dizaine de jours avoir piégé leur usine pour se faire entendre. Le but était de mettre la pression sur PSA et Renault pour que ces derniers s'engagent à maintenir un volume de commandes suffisant pour assurer l'avenir de l'entreprise, placée en redressement judiciaire depuis fin 2016. Basé à La Souterraine (Creuse), GM&S est spécialisé dans l'emboutissage et l'assemblage de pièces automobiles.
Bruno Le Maire, nouveau ministre de l'Économie, s'était emparé du dossier et avait rencontré l'intersyndicale vendredi dernier. Ce week-end, il a pu s'entretenir avec Carlos Ghosn, le PDG de Renault, et Carlos Tavares, le président du directoire de PSA.
Dimanche soir, les deux grands constructeurs hexagonaux se sont engagés à augmenter fortement leurs volumes de commandes. PSA va passer de 10 à 12 millions d'euros et Renault va carrément doubler la mise, avec 10 millions au lieu de 5. Bercy indique dans son communiqué : "ces engagements permettront d'atteindre un niveau de chiffre d'affaires sur 2017 proche de 25 millions d'euros, et rendent possible la continuité de l'exploitation et la poursuite des discussions sur la reprise de l'entreprise".
Comme le dit la CGT, c'est donc un "sursis". Vincent Labrousse, le délégué du syndicat dans l'usine, a déclaré à l'AFP : "le compte n'y est pas et les menaces sur l'avenir de l'entreprise ne sont pas levées". Il reconnaît toutefois que le geste de PSA et Renault est "encourageant" et est "de nature à rassurer les éventuels repreneurs". Près de 300 personnes sont employées par GM&S dans la Creuse.
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