Crise sanitaire et mobilité : tout sauf les transports en commun ! (étude)
Une étude de l’Observatoire des mobilités émergentes montre que 63% des Français se défient désormais des transports en commun. L’usage de la voiture sort renforcé de la crise sanitaire, avec un taux de satisfaction équivalent à celui de la marche.
En quelques mois, la crise sanitaire et les restrictions qu’elle impose auront profondément impacté les modes de vie des Français. En se banalisant, le télétravail et les achats en ligne ont entraîné une forte remise en question des moyens de transports utilisés au quotidien.
Une étude* de l’Observatoire des mobilités rendue publique ce mardi matin confirme en premier lieu la désaffection dont souffrent les transports en commun. Ainsi, 52% des personnes interrogées ne font pas confiance aux autres usagers pour tout ce qui concerne le port du masque ou le respect des gestes barrières. De même, les bus, métros et autres RER ne recueillent que des taux de satisfaction compris entre 5,7 et 6,2/10, quand les deux-roues, voiture, vélo et marche oscillent entre 7,3 et 8,1/10.
Entre les deux confinements, la marche aura vu son usage progresser de 22% et la bicyclette de 6%. Cette période aura aussi profité à l’automobile. Si 15% d’entre nous assurent en avoir augmenté l’usage, 12% disent l’avoir diminué (télétravail aidant, probablement). Cela donne un solde d’évolution de +3% malgré tout.
On relève la même hausse de 3% pour les objets de glisse urbaine personnels, les trottinettes électriques en libre-service, les deux-roues personnes, les taxis et les VTC. Bref, tout est bon pour éviter les transports collectifs, du moins quand cela est possible : parmi ceux qui en ont réduit l’usage, 63% évoquent une stratégie délibérée d’évitement.
Dans cet esprit, les Français ne sont plus que 60% à accorder de crédit aux transports en commun dans un proche avenir, quand ils étaient 69% en 2018. Mieux : 65% estiment que l’on ne pourra « jamais complètement abandonner la liberté que procure la voiture dans nos déplacements. »
Un véritable plébiscite pro-auto, donc. Une auto dont les Français s’estiment plutôt rester propriétaires, puisque si 50% des personnes interrogées imaginent plutôt un avenir où la priorité réside dans l’usage des services de mobilité, ils étaient 68% à penser ainsi avant la crise.
*enquête en ligne auprès d’un échantillon de 4500 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 à 75 ans. L’enquête a été menée du 21 au 29 octobre 2020, soit juste avant la mise en œuvre du reconfinement.
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