Dans un contexte difficile, la grève des inspecteurs du permis de conduire
Jugées excessives, trop nombreuses et pas forcément adaptées au secteur, les réformes prévues par le gouvernement pour le permis de conduire ont poussé les syndicats à un appel à la grève nationale des examinateurs, alors que les listes d'attente sont toujours longues pour les candidats.
Dans certaines régions, l'attente pour avoir une date d'examen au permis de conduire était déjà longue, mais le Covid a sérieusement compliqué les choses. Les différents confinements ont entraîné d'immenses embouteillages par la suite, difficilement gérables pour un secteur qui vit une phase compliquée : trop peu de personnel, trop de candidats, et une privatisation de l'examen du code mal vécue.
"Les reformes qui ont entrainé un renchérissement du coût de la formation, du fait de la baisse significative du taux de réussite à l’examen du code de la route, abandonné par l’État depuis 2016 à des opérateurs privés", explique le syndicat Snica-FO. Cela aurait également eu des conséquences inattendues : "une explosion des fraudes, notamment des usurpations d’identité à l’examen, avec des conséquences potentielles sur la sécurité routière".
Le secteur se met ainsi en grève nationale ce lundi 18 octobre pour demander des recrutements, et menacent de reconduire la grève tant qu'ils ne seront pas entendus. Ils en profitent pour rappeler qu'en 2002, la grève avait duré près de deux mois.
Selon les professionnels du secteur, "le nombre d’élèves en attente d’examen se monte à 350 000". Cela représenterait le double du nombre habituel. Les syndicats demandent ainsi à l'Etat d'agir pour recruter de nouveaux examinateurs et désencombrer les listes d'attente.
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