Dieselgate : PSA à son tour visé par une enquête
Une information judiciaire pour "tromperie" a été ouverte il y a quelques semaines par le parquet de Paris. L'enquête va devoir déterminer si Citroën et Peugeot ont triché. Plusieurs modèles sont visés.
Il y a depuis quelques semaines l'affaire Renault, voici le début de l'affaire PSA. Le groupe est à son tour concerné par une enquête. Comme son compatriote, il avait fait l'objet d'une enquête de la répression des fraudes, dont les conclusions avaient été transmises début février à la justice.
Selon Libération, le parquet de Paris a ouvert le 7 avril une information judiciaire pour "tromperie sur la qualité substantielle et les contrôles effectués avec cette circonstance que les faits ont eu pour conséquence de rendre les marchandises dangereuses pour la santé de l’homme ou de l’animal". Des termes identiques à ceux employés pour Renault en début d'année.
Trois juges d'instruction ont été saisis. D'après les informations de nos confrères, ils vont devoir enquêter sur au moins six véhicules de Citroën et Peugeot dont les rejets d'oxydes d'azote (NOx) ont dépassé les normes autorisées. Ils devront déterminer si PSA a utilisé un logiciel truqueur comme Volkswagen ou si le groupe a su jouer avec les homologations en employant un système qui fonctionne sur une courte période. Libération indique que ce serait plutôt cette deuxième option qui serait privilégiée par les enquêteurs. Le risque est une amende qui peut aller jusqu'à 10 % du chiffre d'affaires annuel.
PSA a publié une première réaction. Il indique "respecter les réglementations dans tous les pays où il opère" et précise "que ses véhicules n’ont jamais été équipés de logiciel ou de dispositif permettant de détecter un test de conformité et d’activer un dispositif de traitement des polluants qui serait inactif en usage client". Une position similaire à ses déclarations en février.
L'enquête peut surprendre dans la mesure où PSA a fait partie des bons élèves lors des mesures d'émissions de NOx en conditions réelles. Le groupe a de plus joué la transparence en publiant les "vraies" consommations de ses véhicules, une première, promettant de faire de même avec les NOx d'ici cet été.
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