Économie : le boom des scooters en autopartage
L’automobile a prison un peu d’avance et le vélo est déjà en tête, mais les deux roues motorisés accélèrent et pourraient bien venir faire les freins à tout le monde. À quel sujet ? Celui du partage d’un engin pour aller d’un point à un autre. Dans les villes, les scooters commencent à s’échanger et comme ils sont électriques, ce marché se trouve aussi boosté. Les grands noms et les investisseurs se lancent dans les acquisitions. Un signe qui ne trompe pas…
De Belgique est venue une nouvelle. Comme un signal. Europcar s’est porté acquéreur, via sa filiale Ubeeqo, d’une start-up belge, Scooty, qui propose des scooters électriques en libre-service. Une société créée seulement en 2016 qui propose 176 scooters propulsés par des batteries en libre-service à Bruxelles et Anvers. Avant de faire son marché, Europcar avait fait son étude qui a conclu que 72 % des utilisateurs réguliers de solution d’autopartage envisagent d’utiliser des scooters en libre-service si cette offre est disponible.
La France n’est pas en reste. L'opérateur parisien Cityscoot a levé 40 millions d'euros pour poursuivre son déploiement à Nice, Genève et Milan. Une somme trouvée en février dernier, auprès de la RATP notamment, qui va lui permettre de porter sa flotte parisienne de 1 650 scooters à 3 400 d’ici la fin de l'année. L’enseigne table sur un parc de 10 000 scooters en circulation d’ici fin 2019.
Ce développement se traduit sur les ventes des scooters électriques. Celles-ci ont connu une hausse de près de 30 % en 2017, à 6 017 unités, pour la catégorie 50 cm3 Le fabricant allemand Govecs, qui équipe Cityscoot, se classe second du marché, derrière Ligier qui fournit La Poste (1 712 unités vendues), avec 1 200 scooters vendus. Quant au taïwanais Gogoro, il a vendu 600 scooters au service Coup, lancé en juillet 2017, selon les données publiées par l’Avere. Au total, ce sont 1 700 scooters que cette filiale du groupe Bosch prévoit de déployer à Paris.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération