En images - Quand l'aviation influence l'automobile : design, équipements...
À l'occasion du Salon du Bourget, plus grand salon aéronautique du monde (ouvert au grand public du 23 au 25 juin), Caradisiac est parti à la recherche des liens qui existent entre le monde des avions et celui des autos : logos, éléments de style, équipements… Sans oublier bien sûr les projets de voitures volantes.
Quand les origines aéronautiques se retrouvent dans le logo
BMW - Avec la fusion en 1916 de deux entreprises spécialisées dans la fabrication de moteurs d'avion, Rapp Motorenwerke et Otto Werke, apparaît la Bayerische Flugzeug Werke. Celle-ci est renommée Bayerische Motoren Werke en 1917. Les premières traces du logo, qui n'a quasiment pas évolué depuis, remontent à 1918. Il ressemble à une hélice blanche sur fond de ciel bleu. Mais ce n'est pas l'idée de départ, car le symbole est plus simplement né de l'association du cercle noir du logo de Rapp et des couleurs de la Bavière, le bleu et le blanc ! Avec la signature du traité de Versailles, en 1919, BMW ne peut plus produire des avions et leurs moteurs. L'entreprise s'est reconvertie, d'abord dans les motos, puis les autos.
Ferrari - Le célèbre cheval cabré a une origine aéronautique. C'est Enzo Ferrari qui l'a lui même expliqué. Le cheval était peint sur la carlingue de l'avion de Francesco Baracca, un aviateur mort pendant la première guerre mondiale. Après la victoire d'une course en 1923, Enzo a fait la connaissance des parents de l'aviateur. La mère a dit un jour au créateur de Ferrari « Mets sur tes machines le cavalino rampante de mon fils, il te portera bonheur ». Visiblement, il a bien fait.
Bentley - Bentley a été fondé en 1919 par Walter Owen Bentley, un passionné de mécanique qui a dirigé avant la naissance de sa marque un garage de voitures de sport de la marque française DFP. Si l'entreprise Bentley s'est d'emblée concentrée sur l'automobile, Walter a pendant la première guerre mondiale travaillé chez un constructeur de moteurs d'avion où il se fait remarquer en greffant sur ces moteurs des pistons en aluminium de sa conception. Les ailes entourant le B du logo sont ainsi un clin d'œil à la passion qu'a le fondateur pour l'aéronautique.
Les marques qui jouent sur les deux terrains
Rolls-Royce est née en 1904, avec l'union d’Henri Rolls, mécanicien, et Charles Royce, ingénieur. Dès leurs débuts, ils conçoivent des voitures. Ils se lanceront ensuite dans la fabrication de moteurs d'avion en 1914 au début de la première guerre mondiale. L'activité aéronautique, lucrative, sera poursuivie, permettant même à la partie automobile de surmonter diverses crises. Les deux univers cohabitent dans la même entreprise jusqu'en 1973. À cette date, la partie automobile devient Rolls-Royce Motors et la division aéronautique Rolls-Royce plc, actuel deuxième plus gros fabricant de moteurs d'avion dans le monde.
Saab - Aujourd'hui disparu, ou presque car il a dû être renommé NEVS (National Electric Vehicule Sweden), Saab était le plus "aérophile" des constructeurs automobiles. Logique, la division auto est apparue 10 ans après la création de l'entreprise en tant que constructeur aéronautique. Le plus gros de l'activité de Saab AB concerne les avions militaires, avec notamment l'actuel Gripen, concurrent du Rafale. Pour les voitures, les clins d'œil à l'activité aéronautique étaient nombreux, avec notamment une instrumentation sur fond vert, couleur typique des écrans de radar, ou plus simplement une finition nommée Aero.
Quand l'avion influence le design de nos autos
L'architecture des planches de bord de Peugeot se nomme i-Cockpit. Avec un tel nom, on ne peut pas évoquer plus clairement le monde de l'aviation ! Pour autant, la présentation des habitacles des lionnes fait de subtiles références à l'intérieur des avions, avec l'implantation en hauteur de l'instrumentation et le large tunnel central qui sépare conducteur et passager.
Alors que l'affichage tête-haute commence tout juste à se démocratiser (le C3 Aircross en sera doté), il a fait son apparition dans une automobile en 1988 avec la Pontiac Grand Prix. C'est l'un des meilleurs apports de l'aviation à l'équipement de nos autos. Avec ce système, qui projette des informations sur une lame transparente ou directement sur le pare-brise, le conducteur évite de baisser fréquemment les yeux.
Le rêve de la voiture volante devient réalité
Terrafugia Transition - La voiture volante, l'idée fait rêver depuis plus d'un siècle. Mais force est de constater que c'est loin d'être une réalité. Il existe pourtant des engins à la fois roulant et volant que l'on peut acheter, comme le Terrafugia Transition. En mode route, les ailes sont repliées sur les côtés. L'engin n'est pas à son aise sur le plancher des vaches, avec une longueur de 6 mètres et une largeur de 2,3 mètres. Mais il peut atteindre 105 km/h. En l'air, sa vitesse de croisière dépasse 180 km/h. Le prix avoisine 250 000 €.
Pégase - Il y a quelques jours, le Pégase a réussi à traverser la Manche. Il s'agit d'un mix entre un buggy et un ULM. C'est peut-être sous cette forme que l'idée d'une voiture volante démocratisée a le plus de chance d'aboutir, car son prix resterait abordable. Les conditions de vol et de conduite seraient rudimentaires, mais le Pégase serait avant tout utilisé comme un véhicule d'appoint pour des missions de reconnaissance et de sauvetage.
Airbus Pop.Up - L'engin a fait sensation au dernier Salon de Genève. Ce n'est qu'un prototype, qui tient plus de la maquette d'ailleurs, mais Airbus semble croire à ce projet. L'idée du Pop.Up, c'est une capsule biplace qui se greffe soit sur une base roulante soit sous une sorte d'immense drone. L'atout est donc la polyvalence. Dans les deux cas, la propulsion se fait grâce à l'électricité.
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