Essai XXL - Renault Clio V : tout ce qu'il faut savoir
La Renault Clio, c'est l'une des superstars du marché français depuis maintenant près de 30 ans, se hissant régulièrement à la première place des meilleures ventes de voitures neuves. Certes, il semblerait que cette cinquième génération doive s'incliner depuis le début de l'année face à sa rivale de toujours, la Peugeot 208, mais elle a pourtant de nombreuses qualités à faire valoir, comme nous le détaillons dans cet essai au format XXL.
Note
des propriétaires
Esthétiquement, la Renault Clio V, c'est le changement dans la continuité par rapport à son aînée. La marque au losange a beau être partie d'une plateforme CFM-B entièrement nouvelle, sa silhouette semble être une simple évolution proche d'un restylage passant avant tout par une nouvelle signature lumineuse. Un choix assumé par le constructeur ne voulant pas choquer une fidèle clientèle avec trop d'audace et qui ne fait pas autant de cette nouvelle mouture de la Clio une vilaine voiture, loin de là.
La Renault Clio offre une palette de 11 teintes dont malheureusement plus de la moitié sont des blancs, gris ou noirs. De plus, seul le blanc Glacier est une option gratuite et il faudra débourser entre 250 € et 750 € pour apporter un petit peu de couleur dans votre vie.
Du côté des jantes, chaque finition a droit à son modèle : tôle en 15 pouces avec enjoliveurs pour l'entrée de gamme Life, la même combinaison en 16 pouces pour la finition Zen et ce n'est qu'à partir de la finition Intens qu'on a enfin droit à de la jante alliage de série, avec pour commencer du 16 pouces et du 17 pouces en option contre 300 €. Enfin, les finitions RS Line et Initiale Paris ont droit à des modèles spécifiques en 17 pouces.
Habitabilité
Si l'extérieur ressemble diablement à la Clio de génération précédente, Renault est parti d'une feuille blanche pour la planche de bord, avec à la clé des progrès considérables, que ce soit en ergonomie ou en qualité perçue. Tout s'articule autour d'un large écran central au format portrait, légèrement orienté vers le conducteur et dont la taille va de 7 à 9,3 pouces. Il héberge EasyLink, le nouveau système multimédia qui est, encore une fois, une vrai révolution par rapport au R Link qu'il remplace et qui était à la fois lent et sujet à de nombreux plantages.
Côté instrumentation, on doit se contenter de compteurs analogiques et d'un petit écran de 4,2 pouces jusqu'à la finition Intens qui introduit alors une dalle de 7 pouces, une première pour la Clio, et qui peut aller jusqu'à 10 pouces en option.
L'instrumentation devient numérique à partir de la finition Intens.
Un travail particulier a été fait au niveau de la position de conduite, avec une assise aux réglages amples qui permettra à toutes les morphologies de se sentir à l'aise, ce que l'on ne peut pas dire de sa rivale sochalienne.
Il y a de la place à revendre à l'avant comme à l'arrière.
A l'arrière, c'est royal : le dossier des sièges avant a été creusé pour offrir une place considérable aux genoux que l'on n'a pas l'habitude de voir dans cette catégorie de véhicule et deux adultes peuvent y prendre place confortablement tant au niveau des genoux que de la tête.
Mais avec une habitabilité aussi généreuse, est-ce que c'est le volume de coffre qui en pâtit ? Eh bien non, la Clio fait même partie des références de la catégorie dans ce domaine, offrant de 391 à 1 069 litres avec les motorisations thermiques et de 301 à 979 litres pour l'hybride.
La Renault Clio V fait partie des références de la catégorie en termes de volumes de coffre.
Tous les niveaux de finition
La Renault Clio reprend les niveaux de finition de la marque et on commence avec Life, à partir de 14 900 € et qui, contrairement à ce que son nom laisse entendre, offre un peu plus que le minimum vital même si elle n'est disponible qu'avec le tout petit moteur 3 cylindres 1.0 SCe de 65 ch. On retrouve ainsi des feux à LED à l'avant comme à l'arrière, la lecture des panneaux de signalisation, l'assistant de maintien dans la voie, le régulateur de vitesse ou encore les rétroviseurs électriques. Pas de climatisation ni de radio par contre.
Vient ensuite la finition Zen à partir de 17 300 € et que l'on peut sélectionner avec toutes les motorisations à l'exception du TCe 130. Elle ajoute la climatisation manuelle, l'écran central de 7 pouces avec système multimédia Easy Link et connectivité Apple CarPlay et Android Auto, ainsi que les rétroviseurs dégivrants.
Cela commence à devenir vraiment intéressant à partir de la finition Intens, au prix de départ de 21 300 € et qui fait l'impasse sur les plus petites motorisations essence et diesel. L'équipement est pléthorique avec aide au parking arrière, accès mains libres, modes de conduite, signature lumineuse en forme de C, rétroviseurs rabattables électriquement, instrumentation numérique de 7 pouces, climatisation automatique, navigation, jantes alliage de 16 pouces et sellerie mixte TEP/velours.
Vous avez ensuite un choix entre sportivité et raffinement, RS Line et Initiale Paris. Le premier s'échange contre 22 500 € et ajoute des éléments esthétiques extérieurs et intérieurs spécifiques comme des jantes de 17 pouces ou des sièges sport, tandis que le second incarne le haut de gamme à au moins 24 400 € et complète avec l'aide au parking avant et arrière avec caméra 360°, détecteur d'angle mort, sièges avant et volant chauffants, système audio Bose, écran central de 9,3 pouces, jantes de 17 pouces et sellerie cuir.
Si vous cherchez une apparence sportive, la finition RS Line est là pour vous.
Du côté des options, vous pouvez opter entre autres pour une instrumentation numérique de 10 pouces à 400 €, l'aide au parking active à 400 € aussi, le chargeur de smartphone par induction à 250 € ou encore le régulateur de vitesse adaptatif à 300 € mais de nombreuses combinaisons sont possibles sous forme de pack suivant la finition choisie.
Toutes les motorisations
Du côté des motorisations, le choix est offert entre 7 mécaniques, en commençant avec un 3 cylindres 1.0 atmosphérique SCe de 65 ch et 95 Nm difficilement recommandable parce que ses performances le privent de toutes polyvalence, avec un 0 à 100 km/h en 17,1 s et un 80 à 120 km/h en presque 15 s
Ajoutez un turbo au même moteur et ça change tout, il devient le TCe 90, avec donc 90 ch et 160 Nm et, sans être un foudre de guerre avec son 0 à 100 km/h en 12,2 s, permet de sortir sereinement des limites de la ville, le tout avec un appétit inférieur au SCe, avec 5,2 l/100 km de moyenne. Ce moteur peut de plus être disponible en version GPL avec 100 ch à la clé et 4 dixièmes de moins au 0 à 100 km/h.
Le haut de gamme essence est incarnée par le 4 cylindres 1.3 TCe qui développe 130 ch et 240 Nm et qui est forcément associé à la boîte de vitesses double embrayage à sept rapports EDC. Un moteur vif et coupleux mais qui n'est pas sportif pour autant, surtout à cause du manque de réactivité de la boîte.
La Clio continue de résister en offrant deux moteurs diesel, un 1.5 Blue DCi offrant 85 ch et 220 Nm ou 115 ch et 260 Nm. Le premier fait preuve d'une sobriété tout simplement extraordinaire mais manque de polyvalence à cause de la faiblesse de ses performances tandis que le second fera le bonheur des gros rouleurs par son couple confortable et son faible appétit.
Mais la grosse nouveauté de ce nouveau millésime de Clio, c'est l'arrivée d'une version hybride avec l'E-Tech. Soit, c'est plus de 20 ans après les japonais mais le résultat est étonnant pour une première fois, avec une consommation maîtrisée, des performances convaincantes et une grande homogénéité.
Conduite
En ville
La Clio appartient à la catégorie des polyvalentes et le mérite parfaitement en se montrant maniable en ville et avec des angles morts réduits à leur plus simple expression. On aurait juste aimé que Renault propose un peu plus d'alternative dans le domaine des boîtes de vitesses avec une offre plus complète de transmission automatisées.
La Clio se montre particulièrement polyvalente en se révélant à l'aise sur tous les profils de route.
Sur route
Alors certes, la Clio n'arrive pas à la cheville de la Peugeot 208 en matière de dynamisme et de plaisir de conduite, entre autres à cause d'une direction moins incisive, mais elle offre en retour un excellent compromis entre précision et confort, avec une bonne maîtrise du roulis, un caractère rassurant et une filtration correcte des imperfections de la route.
Sur autoroute
Sur les grands axes, on remarque immédiatement les grands progrès que Renault a réalisé en matière d'insonorisation. La Clio s'y montre impériale, stable et parfaitement insonorisée, avec des prestations dignes de la catégorie au dessus.
La concurrence
La Renault Clio évolue dans ce qui peut être considérée comme une des catégories les plus encombrées du monde automobile. Ce ne sont donc pas les rivales qui manquent. Certaines font mieux dans certains domaines bien précis, comme la Peugeot 208 et la Ford Fiesta en dynamisme, la Toyota Yaris pour la sobriété, la Honda Jazz pour l'habitabilité, la Suzuki Swift pour l'aspect budget mais elle fait preuve d'une très grande homogénéité avec aucune véritable faiblesse, le tout pour un bon rapport prix/équipements, ce qui en fait toujours l'une des références du segment. La meilleure preuve ? Elle a remporté tous les comparatifs que nous avons organisés.
Chiffres clés *
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Avril 2019
* A titre d'exemple pour la version .
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