Essai Yamaha TDR 250 : une friteuse, une !
Je ne sais pas dans quelle classe mettre une moto comme la TDR 250. Déjà parce qu'en premier lieu c'est une 250 et qu'on n'en trouve plus beaucoup, mais aussi parce que cette moto sort complètement de l'ordinaire à conduire. Cet essai en est d'autant plus décalé.
Merci à Trix de m'avoir permis de découvrir la conduite On-Off. Lors de sa sortie en 88, c'était le premier supermotard du genre. Un moteur 2 temps de 44 chevaux à 10 000 tr/min pour un poids plume de 153 kilos avec les pleins.
Quand on regarde le TDR on s'aperçoit de suite d'après son esthétique qu'il vient d'un autre temps. Un carénage très carré, les gros clignotants. Des couleurs bi-tons comme on en voyaient beaucoup à l'époque. Il faut quand même que je précise une chose sur le TDR que j'ai essayé. Son propriétaire pour gagner en légèreté à la manie d'enlever tout ce qui « ne sert à rien » et qui fait du poids, comme les carénages par exemple. Déjà que cette moto est très épurée à la base.
Il faut se contenter du strict minimum, compteur, compte tour, témoin de neutre, d'huile et bien sûr un bon vieux démarrage au Kick. Mais ce sont des choses sur lesquelles on ne s'attarde pas une fois en conduite. En tant que supermot', la maniabilité à l'arrêt est un jeu d'enfant. Première chose très surprenante c'est le dureté de la boîte de vitesse, on connait ce problème récurrent chez Yam, mais on se dit qu'ils ont quand même fait des progrès depuis 20 ans.
La prise en main est super facile, autant que sa maniabilité, on se faufile entre les voitures sans se poser de questions et je me suis même surprise à « slalomer entre les voitures bouchonnées ». La conduite reste typée supermotard mais on peut se laisser aller à essayer de pencher à l'ancienne mais vu la taille des pneus (avant 100/90, arrière 120/80), il ne vaut mieux pas descendre trop bas sous peine de se retrouver les 4 fers en l'air. Ca reste un vrai jouet et même si ça peut vous surprendre cette moto est capable de laisser sur le carreau un bon nombre de sportive.
Comment ? Grâce à sa plage d'exploitation On-Off, de 6000 tours au rupteur. Avant, ben il faut l'avouer, il n'y a pas grand-chose, mais arrivé à ce niveau, le moteur s'emballe et l'accélération nous allonge les bras de 2 cm à chaque fois et si on ne se méfie pas (comme moi la première fois) elle peut partir très facilement en Wheel. C'est très impressionnant. Idem pour les freins, on début on les cherche et on se rend compte très vite qu'on les a trouvés (je comprend mieux pourquoi mon pote Trix s'amuse sans arrêt à faire des Stoppies à chaque rond point).
Et pourtant tout est d'origine, même le moteur, d'ailleurs comme c'est un 2 temps, vous avez le droit en cadeau au bruit d'un cross 50 kité et on peut vous suivre à l'odeur sur plusieurs kilomètres grâce au fameux mélange huile/essence (deux réservoirs séparés, c'est pas beau la modernité !). Si vous voulez encore accentuer la bonne odeur de friteuse, mettez de l'huile de Ricin comme dans le temps.
Au final, je me suis vraiment régalée et je la vois bien dans mon garage comme deuxième moto, histoire d'aller se défouler après le boulot sur route en encore sur chemin un peu balisé. Et si un jour vous croisez mon pote Trix et son TDR 250, regardez bien autour de vous, voir si il n'est pas en train de vous faire l'intérieur dans un virage.
A conduire aujourd'hui :
Malgré son grand âge, c'est une moto qui reste bien d'actualité et qui est encore capable de concurrencer bien des motos de 2006. Il vaut mieux par contre l'oublier pour les longs trajets (confort, fragilité du moteur), mais ça reste de la moto increvable.
Merci à Vincent et Trix pour les photos.
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