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Et si l'on interdisait 43% du réseau routier aux voitures ?

L'INFO DU JOUR  C'est en tout cas le souhait d'un think tank qui estime que l'automobile est plus contrainte que choisie et qu'en développant les infrastructures dédiées aux transports en commun et ax mobilités douces, pas loin de la moitié du bitume devient inutile.

Et si l'on interdisait 43% du réseau routier aux voitures ?
Une route déserte, le rêve du think tank "Forum vie mobile". Crédit photo : MaxPPP.

Français et Français, vous subissez l’automobile plus que vous ne la souhaitez. C’est du moins ce qu’estime le think tank Forum vie mobile. Alors pour soulager tous ces automobilistes contraints de prendre leur voiture, et ils sont tout de même 80 %, l’organisme a publié une étude et sa conclusion est pour le moins radicale.

C’est en effet une véritable cure de désintoxication bagnolarde auquel se livre le rapport puisqu’il préconise un remède massif : la suppression pure et simple de 43% du réseau routier, du moins son interdiction aux automobilistes particuliers.

Quand la voiture devient inutile

Il ne s’agit nullement d’un poisson d’avril, puisque le think tank a livré ses conclusions la semaine passée. Mais sentant venir les attaques, il s’est appuyé sur pas moins de deux bureaux d’études, Vizea et BL Evolution qui se sont penchés sur le problème. Et leurs chercheurs estiment qu’il faut dorénavant réserver 20% de nos routes aux transports en commun, et 23% aux mobilités douces, d’où le total obtenu.

Quelles sont les raisons de cette coupe pour le moins franche dans le bitume ? On l’a dit, il s'agit d'éviter de subir l’automobile, mais aussi par souci d’égalité, car un tiers des Français n’a pas accès à la voiture, parce qu’ils ne conduisent pas, ou n’ont pas les moyens de le faire. Pour les auteurs, la balance est pour le moment déséquilibrée, puisqu’un million de km sont dévolus aux engins à quatre roues.

En fait, les autorités, dans leur politique des transports, auraient négligé certains éléments qu’il convient d’intégrer à une réflexion globale sur nos déplacements. Ces élites se seraient notamment focalisées sur la ville et la campagne, l’une se passant fort bien de l’automobile et l’autre en faisant une nécessité absolue. Mais ils ne se pencheraient pas assez sur les zones périurbaines, laissant le champ libre à la bagnole.

Trottinettes et vélos partout, voitures nulle part. Crédit photo : MaxPPP.
Trottinettes et vélos partout, voitures nulle part. Crédit photo : MaxPPP.

Alors, le Forum vie mobile veut corriger ses carences. Comment ? Ses solutions sont déjà connues, entre le vélo, la marche à pieds, les bus et les trains de proximité. Mais ce qui coince dans le système actuel, c’est qu’elles connaissent des ruptures, des trous noirs entre les pistes cyclables, les rails et les voies réservées au bus. Des trous noirs ou l’automobile s’infiltre.

Il faut donc renforcer ses infrastructures, les développer jusqu’au dernier km et le tour est joué : plus besoin d’autant de routes ouvertes à tous. Magnanime, le think tank les autorise tout de même aux résidents de ces bords de bitume, histoire qu’ils puissent rentrer et se garer chez eux.

Nouvelles infrastructures et changements de destination de près de la moitié de nos routes : voilà qui coûterait une fortune. Mais l’organisme a tout bien calculé et la transformation de nos paysages permettrait de faire des économies, même s'il en coûterait 115 milliards d’euros, auquel il convient d’ajouter 55 milliards annuels pour les frais de fonctionnement du réseau complet. Une véritable fortune en ces temps de disette budgétaire.

115 milliards d'euros pour une révolution sans voitures

Sauf que selon les bureaux d’études, le coût de l’automobile représente chaque année plus de 300 milliards pour les Français, une somme qui prend en compte les dépenses liées aux infrastructures payées par les contribuables, les péages d’autoroute, le prix et l’entretien des voitures et l’accidentologie qu’elles provoquent.

C’est donc un gain énorme que cette révolution permettrait de réaliser, sans compter ses bienfaits sur l’environnement. Utopiques les membres du think tank ? Ils se seraient appuyés sur les exemples suisses et néerlandais, auraient modélisé leurs nouveaux modes de déplacements sur 7 départements représentatifs de l’ensemble de la France pour mener à bien leur étude.

Mais pour mener à bien ces recherches, et permettre le fonctionnement de leur think tank, ils s'appuient aussi sur un financeur de taille, puisqu’il s’agit de la SNCF. Le train serait-il juge et partie de cette suppression des routes ? On n’ose y croire.

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