Europe: les voitures électriques en tête des ventes dès 2028?
Selon une étude, les modèles "zéro émission" prendraient la tête des ventes en Europe dès 2028, en Chine en 2033 et aux Etats-Unis en 2036. Et peut-être même plus tôt.
Chaque jour ou presque, la déclaration d’un acteur de l’industrie ou la publication d’une étude plante un nouveau clou au cercueil de la voiture thermique. Il y a quelques heures, Audi déclarait qu’il ne lancerait plus de voitures à moteur à combustion dès 2026.
C’est maintenant au tour du cabinet de consultant EY (Ernst & Young), d’entrer dans la danse, avec la prédiction d’une suprématie des modèles électriques sur le marché mondial en 2033, en se basant sur des projections réalisées en Europe, aux Etats-Unis et en Chine, les principaux marchés de la planète. C’est 5 ans de plus qu’une étude précédemment réalisée par EY.
Mieux (ou pire, c’est selon), EY prévoit qu’en 2045, les moteurs thermiques représenteront moins de 1% des ventes mondiales.
Dès 2028, les modèles zéro émission prendraient la tête des ventes sur le continent européen. La même bascule s’opérerait en Chine à l’horizon 2033, et en 2036 aux Etats-Unis (ce qui est assez inespéré, tant on sait les Américains friands de grosses cylindrées).
Le fait que Joe Biden ait dès le mois de janvier officialisé le retour des Etats-Unis dans les accords de Paris sur le climat rend ces projections plus crédibles. En annonçant fin mars un investissement de 174 milliards de dollars dans les voitures électriques et le déploiement d’un réseau de 500 000 points de charge à travers les USA à l’horizon 2030, Biden a il est vrai lancé un signal fort.
Selon Randall Miller, spécialiste des mobilités chez EY, la rapidité de cette évolution réside dans « un mélange d'attitudes changeantes des consommateurs, de réglementations axées sur le climat plus ambitieuses, ainsi que d’évolutions technologique susceptibles de changer à jamais le paysage de l'achat de véhicules. »
Et celui-ci d’ajouter que « l'impact de ce changement sismique arrive plus tôt que prévu. Cette nouvelle perspective a également des implications pour les gouvernements et les industries de l'énergie en termes d'infrastructure et de production et de stockage d'électricité. »
Bref, on n’aurait encore rien vu. Reste à savoir comment l’industrie automobile saura s’adapter à cette nouvelle donne, et comment sera produite toute cette énergie destinée à alimenter nos « voitures propres » à travers la planète.
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