Exclusivité Caradisiac - Comment a évolué la relation des Français avec l’automobile depuis 10 ans
Le grand baromètre Aramis Auto / Kantar ausculte chaque année le rapport des Français à l’automobile. A l’occasion du dixième anniversaire de cette étude, Caradisiac vous dévoile en exclusivité la façon dont ces relations ont évolué depuis 2010.
- Dépassée, l’automobile ? Pas exactement. 75% d’entre nous utilisent celle-ci pour aller travailler, et le Credoc nous précise à la veille du grand chassé-croisé estival que 7 Français sur 10 se rendront en voiture sur leur lieu de villégiature.
C’est dans ce contexte qu’est publiée la dixième édition du baromètre annuel « les Français et l’automobile » réalisé par l’Institut Kantar pour le compte d’Aramisauto, spécialiste de la vente et de l’achat de voiture en ligne. Une étude que Caradisiac vous dévoile en exclusivité ce vendredi.
A l’occasion de cet anniversaire, les instigateurs de ce baromètre se sont intéressés à la façon dont avait évolué le rapport des Français à l’automobile depuis 2010.
Constructeurs français: une cote croissante
On y apprend pour commencer que les automobilistes français se montrent de plus en plus attachés aux constructeurs nationaux : cette inclination est exprimée par 54% des sondés cette année, contre 49% en 2010. Dans le détail, on voit que si le patriotisme économique et la sécurité restent des critères important justifiant cet attachement, c’est au chapitre du style que les modèles des groupes Renault et PSA ont marqué des points (voir l’infographie figurant en pièce jointe de cet article).
« Les Français restent attachés au marques nationales mais pas forcément par patriotisme économique. Les constructeurs tricolores ont fait d’énormes effort en matière de sécurité, de fiabilité et de design », commente Guillaume Paoli, fondateur d'Aramisauto. « Regardez le travail de Peugeot sur les 2008 et 3008 ! Chez Renault, on a aussi nettement moins de voitures insipides. Les Kadjar, Clio ou Captur sont des modèles qui de mon point de vue ont une âme. » On observe d’ailleurs que ce sex-appeal retrouvé des constructeurs français se traduit par une part de marché en hausse : celle-ci est ainsi passé de 55,2% en 2016 à 58,8% en 2018 (source CCFA).
Le plaisir, valeur en hausse
Autre bonne nouvelle, les notions de plaisir et de liberté demeurent fondamentales malgré les vents contraires auxquels est constamment soumise l’automobile. Ainsi, alors qu’en 2010 47% des Français considéraient la voiture comme un simple moyen de transport ou une commodité, ce chiffre a régressé à 35% en 2019. Actuellement, 54% considèrent encore la voiture comme un achat plaisir, et 30% vont même jusqu’à parler de « plaisir pur ».
Une surprise, pour Guillaume Paoli: « L’automobile est un objet qui fait encore rêver, et cela va plutôt à l’encontre de ce à quoi on aurait pu s’attendre. Elle reste un achat passionnel malgré le bombardement permanent auquel elle est soumise depuis une dizaine d’années, qui peut d’ailleurs se justifier. On a eu le feu roulant de la sécurité routière, puis le sujet des particules fines, des 80 km/h, du contrôle technique etc. Bref, beaucoup d’actualités négatives. »
La liberté entravée
Des actualités négatives qui ont hélas pour conséquence une baisse du sentiment de liberté et d’autonomie dans les déplacements, lequel est passé de 35 à 30% entre 2018 et 2019 (sacrée dégringolade), mais qui n’ont pas d’incidence sur les critères présidant au choix de tel ou tel modèle. Le prix demeure le premier facteur de choix pour 69% d’entre nous, suivi de la consommation et de la sécurité. La manière d’acheter a par contre évolué, avec une prépondérance des formules de locations longues, dont l’Association des sociétés financières nous rappelle qu’elles ont représenté les trois quarts des financements de véhicules neufs en France l’an dernier.
On le voit, le temps où il fallait à tout prix posséder sa voiture est révolu. Il en va de même pour le culte des performances : « dans notre clientèle, plus personne ne pose la question de la vitesse maximale ou du 0 à 100 km/h des voitures. Par contre, on nous pose la question de la consommation, de la technologie embarquée, de la connectivité... », détaille le dirigeant d’Aramisauto, qui confirme de fait cette tendance, observée salon après salon, de l’automobile à devenir un véritable smartphone sur roues. De plus en plus électriques, autonomes et connectées, nos voitures changent à toute allure. Et si la part de rêve demeure fondamentale, comme on l’a vu plus haut, c’est la nature même de ce rêve qui a changé. Et vous, comment imaginez-vous l’évolution de l’automobile dans les dix ans à venir?
Retrouvez plus de détails sur les résultats de cette étude dans l'infographie figurant en pièce jointe de cet article.
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