Fiabilité de la Citroën C4 Cactus : la maxi-fiche occasion de Caradisiac
Dates clés
- Juin 2014 : commercialisation
- Février 2018 : restylage et passage de la catégorie des crossovers à celle des berlines
- Juin 2020 : arrêt de commercialisation
En bref
La C4 Cactus, à sa sortie, a été voulue par Citroën comme une voiture originale, décalée, mais aussi "essentielle", c'est-à-dire abordable, mais faisant l'impasse sur certains équipements.
Niveau look, elle est effectivement, au lancement, bien décalée. Aspect lisse, gabarit de crossover urbain, mais pas vraiment SUV, et surtout des larges et nombreuses protections de carrosserie, appelées "airbump", lui donnent un aspect inimitable. Mais qui n'a pas forcément plu à tout le monde.
Et côté équipement, l'auto a peut-être poussé trop loin le concept d'essentialité, en faisant l'impasse sur le volant réglable en profondeur, les vitres à impulsion, le compte-tour et même la banquette fractionnable. Si cette dernière a refait son apparition en octobre 2015, le reste a fait tiquer les acheteurs potentiels. Et avec un look décalé, la Cactus n'a jamais obtenu le succès espéré.
Au rang de ses points forts pourtant, un confort redoutable, avec de plus l'adoption d'amortisseurs à butées hydrauliques progressives lors du restylage, une belle vivacité sur la route, des consommations basses, et une présentation agréable.
Côté négatif, une boîte auto ETG6 à l'agrément médiocre au lancement, une finition basique, des diesels bruyants et un placement dans la gamme étrange, surtout après restylage, quand elle a été censée remplacer la C4 berline...
Pour finir, en fiabilité, c'est dans la moyenne, avec tout de même quelques soucis, bien identifiés.
Caradisiac a aimé
- Le confort
- Le comportement routier
- Le look (si on aime)
- Les consommations
- La présentation intérieure
Caradisiac n'a pas aimé
- La finition
- Le volume de coffre, après restylage
- L'agrément de la boîte ETG6
- L'insonorisation des diesels
Nos versions préférées
- 1.6 BLUEHDI 100 S&S SHINE
- (2) 1.2 PURETECH 110 S&S SHINE EAT6
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- Le confort : que ce soit au niveau des sièges, moelleux, ou de la suspensions, avant comme après restylage (butées hydrauliques), il est redoutable. Un point fort.
- Le comportement routier : malgré son confort et grâce à un poids contenu, la C4 Cactus est vive sur la route, même assez dynamique, tout en restant sûr et rassurant en toutes circonstances.
- Le look : c'est subjectif, mais au moins il est original, et faisait tourner les têtes pas mal au début.
- Les consommations : en essence comme en diesel, et bien aidées par le poids contenu de la bête, elles sont raisonnables (moins de 5 litres en diesel, autour de 6,5 litres en essence).
- La présentation intérieure : le dessin de la planche de bord est agréable, et les quelques touches rappelant la maroquinerie (lanières de porte, couvercle de boîte à gants) sont sympas.
Ce qui peut faire hésiter
- La finition : si la présentation est agréable, la qualité des matériaux est très moyenne. Les plastiques sont durs partout et sonnent creux pour certains.
- Le volume de coffre après restylage : c'est bête, car c'est le même qu'avant restylage. Mais avant, la C4 Cactus était un crossover urbain, donc ça allait, mais après Citroën la positionne comme une compacte. Et là, les 348 litres sont très justes.
- L'agrément de la boîte ETG6 : cette boîte manuelle robotisée est lente, hésitante et manque totalement d'agrément. Il vaut mieux l'éviter et lui préférer l'EAT6 après restylage.
- L'insonorisation : elle est assez légère. Du coup passe encore avec les blocs essence, mais les diesels sont trop audibles, surtout à froid et à l'accélération.
Budget
Achat / Cote :
La C4 Cactus était en neuf un peu moins cher que ses concurrents SUV urbain, mais de peu. Pas si essentielle que ça en fait. En occasion, les décotes ont été de classiques à rapides, et on peut faire quelques affaires. Le premier prix en essence est de 6 700 € euros environ, pour 150 000 km, 8 000 € pour moins de 100 000 km. En diesel, il vous en coutera minimum 6 500 €, mais pour pas loin de 180 000 km.
Consommation :
Nous l'avons évoqué plus haut, le poids contenu de cette Citroën lui permet d'afficher des consommation très basses. Les diesels sont pour beaucoup de propriétaires sous les 5 litres de moyenne, les Puretech essence autour de 6,5 litres. Avec les boîtes auto, c'est 0,7 litre de plus en moyenne.
Assurance :
Dans cette catégorie, les primes d'assurance se tiennent dans un mouchoir de poche, et les différences se chiffrent en euros, même pas en dizaines d'euros. Pas de bonne ni de mauvaise surprise donc. Mais à noter que les primes sont élevées de façon générale.
Prix des pièces :
La Cactus est une bonne surprise à ce chapitre. Le panier de pièces est 7 à 10 % moins cher que pour les rivales françaises, et même jusqu'à 40 % moins cher que pour un Nissan Juke, qui explose les plafonds...
Entretien :
La C4 Cactus a des échéances d'entretien tous les ans ou 20 000 km pour les diesels, et 25 000 km pour les essence. Les moteurs sont à courroie de distribution, qu'il faut remplacer tous les 10 ans ou 175 000 km pour les diesels. Pour les essence, c'est compliqué. La périodicité est de 10 ans ou 175 000 km pour ceux dont la courroie n'a jamais été remplacée. Dans ce cas, il faut contrôler sa largeur à chaque entretien annuel. Si elle a été remplacée, les échéances passent à 6 ans ou 100 000 km. Par ailleurs les tarifs de main-d'oeuvre sont raisonnables chez Citroën, et les coûts d'entretien globalement abordables.
Fiabilité
Description :
Ce n'est pas une catastrophe, non, mais la C4 Cactus a tout de même connu quelques avatars en cours de carrière. Certains sont résolus, d'autres en pase de l'être. Essence comme diesels sont touchés. Pour plus de tranquillité, il faut, si le budget le permet, privilégier les modèles à partir de fin 2017/début 2018.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Distribution. Sur les 1.2 Puretech, la courroie, lubrifiée par les vapeurs d'huile, peut se désagréger, et venir boucher la pompe à vide, ce qui entraîne des soucis d'assistance de freinage. Et elle peut aussi bien sûr casser, entraînant le moteur dans sa chute. Un rappel à eu lieu fin 2020 (voir rappels).
Autres pannes ou faiblesses :
- Catalyseur. Sur le 1.2 Puretech 82 essentiellement, défaillances prématurées fréquentes du catalyseur, qui faut remplacer. Citroën prend en général en charge. Si ce n'est pas le cas, il faut insister pour des participations aux factures, selon l'âge et le kilométrage.
- Boîte ETG6. Elle peut subir une usure prématurée des actionneurs, ainsi que de l'embrayage, ce qui peut entraîner des blocages.
- Embrayage. Sur les essence, 110 ch essentiellement, possible usure prématurée de l'embrayage.
- Adblue. Sur les modèles diesels BlueHDI, le réservoir d'urée peut subir deux soucis : pompe de réservoir défaillante, ou déformation du réservoir à cause d'un souci de bouchon. Un rappel à eu lieu pour ce dernier souci (voir rappels).
Aspect extérieur :
- Capot. Jusqu'en septembre 2015, un dysfonctionnement ou casse d'une pièce de verrouillage peut entraîner une ouverture intempestive du capot moteur. Un rappel à eu lieu fin 2016 (voir rappels).
Finition intérieure :
- Sifflements. Des sifflements parfois forts peuvent se manifester à haute vitesse. Parfois le capot est en cause, mais c'est plus souvent les joint de vitres ou de portières. Il faut parfois les remplacer mais une procédure existe en concession avec pose de mousses.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Climatisation. Elle peut souffler sans faire de froid. Souvent dû à un souci d'évaporateur, mais parfois de compresseur également .
- Ecran multimédia. L'écran du système multimédia SMEG connaît des bugs aléatoires. Lenteurs, écran noir, caméra de recul qui ne s'afiche pas ou avec retard, redémarrages intempestifs. Des reprogrammations peuvent améliorer les choses, mais pas toujours.
Rappel de rectification en concession :
- Août 2021. Les dents de la courroie de distribution peuvent s'user prématurément en raison d'une tension dynamique excessive dans des conditions poussiéreuses. En conséquence, le moteur peut caler à des régimes élevés et ne pas pouvoir redémarrer, ce qui augmente le risque d'accident. Les véhicules concernés ont été fabriqués entre le 1er juillet 2014 et le 3 mai 2018.
- Novembre 2020. Rappel pour contrôle et remplacement de la courroie de distribution et/ou de la pompe à vide sur les moteurs Puretech. Date de fabrication comprise entre mars 2013 et avril 2017.
- Décembre 2019. Risque de détérioration du flexible de frein arrière gauche, qui peut frotter contre le ressort de suspension. Les modèles concernés sont sortis des chaînes entre le 22 juillet et le 4 septembre 2019.
- Avril 2017. Un dysfonctionnement potentiel de l'actionneur de boîte de vitesses ETG6 peut empêcher le passage des vitesses ou faire partir le conducteur dans le sens opposé à celui désiré. Voitures concernées produites entre le 26 avril et le 29 août 2016.
- Décembre 2016. Retour au garage des modèles fabriqués entre le 12 mars 2014 et le 8 septembre 2015, pour un risque de casse du système de verrouillage du capot moteur. Un renfort est monté.
- Avril 2016. Risque de fuite d'huile du turbo sur des pièces chaudes du moteur, sur les modèles fabriqués entre le 7 janvier et le 23 février 2016.
Meilleures versions
En : 1.6 BLUEHDI 100 S&S SHINE
En : (2) 1.2 PURETECH 110 S&S SHINE EAT6
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