Fiabilité de la Renault Twingo 3 : la maxi-fiche occasion de Caradisiac
Dates clés
- Septembre 2014 : commercialisation de la Twingo 3
- Mai 2019 : restylage (optiques, boucliers, feux de jour)
- Octobre 2020 : commercialisation de la Twingo électrique.
En bref
La Twingo a été la minicitadine star, et un best-seller de Renault pendant près de 20 ans. Elle reste encore aujourd'hui, pour sa troisième génération, la meilleure vente de son segment en France, mais sans la flamboyance de la première génération, qui avait représenté une petite révolution à sa sortie, en matière de praticité et d'habitabilité.
Mais la troisième génération, dont il est question ici, change de philosophie. Suite à un partenariat avec Daimler, elle partage sa plateforme avec la Smart ForFour, et hérite d'une architecture de propulsion, qui modifie complètement son visage et ses aspects pratiques.
Ainsi, exit la banquette coulissante, l'habitabilité énorme, ou le volume de coffre géant, au choix. Exit aussi la bonne accessibilité mécanique. Mais bonjour la position de conduite moins verticale, une maniabilité en ville hors pair, l'isolant de coffre qui tente de contenir la chaleur provenant du moteur, un intérieur de meilleure qualité et surtout, un look un peu plus jovial.
Elle propose des puissances comprises entre 65 et 110 en version GT, tirées d'un trois cylindres 0.9 litre, ou 1.0 litre, existe en boîte automatique sur tous les moteurs depuis 2017, et une version 100 % électrique est arrivée en octobre 2020. Si les performances sont globalement satisfaisantes dans l'ensemble, et la tenue de route saine, la Twingo peut faire peur à cause d'une forte sensibilité au vent latéral. Et elle consomme un peu... Enfin sa fiabilité est loin d'être exemplaire, vous allez le voir.
Caradisiac a aimé
- Le look jovial
- Le diamètre de braquage très réduit
- Les performances des TCe 90/95 et GT TCe 110
- La présentation et la finition
- L'accessibilité aux places arrière
- La version électrique
Caradisiac n'a pas aimé
- La sensibilité au vent latéral
- La gourmandise des moteurs
- Le SCe 70 très moyen en performances
- Le coffre qui chauffe un peu
- La mauvaise accessibilité mécanique
- La position de conduite
- La boîte EDC assez lente
- La taille et l'accès du coffre
Nos versions préférées
- III (2) 0.9 TCE 95 INTENS
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- Le look : après une Twingo 2 très sérieuse, on revient à un style jovial, coloré et plus fun.
- Le diamètre de braquage : avec 9,1 m de diamètre de braquage, la Twingo 3 fait demi-tour dans un mouchoir de poche, et sa maniabilité en ville est extraordinaire.
- Les performances : le 0.9 TCe en 90 puis 95 ch est vif et procure de bonnes accélérations et reprises. En version GT 110 ch, c'est encore mieux.
- La présentation et la finition : on reste en plastiques durs, comme toutes les concurrentes, mais la Renault présente bien, les plastiques sont solides et les assemblages sont bons.
- L'accessibilité : contrairement aux Twingo 1 et 2, la 3 possède des portes arrière. Bien plus pratique pour s'installer sur la banquette.
- La version électrique : en ce temps difficiles pour les moteurs thermiques, la petite Renault est proposée en version 100 % électrique. Un choix bienvenu.
Ce qui peut faire hésiter
- La sensibilité au vent latéral : tous les propriétaires s'en plaignent, sauf exception. Sur autoroute, au-dessus de 110 km/h la Twingo tangue et louvoie en cas de vent latéral, surtout en doublant les poids-lourds. Il faut fermement tenir la direction.
- La gourmandise des moteurs : autre grief commun, la gourmandise en carburant de tous les moteurs.
- Les performances du SCe : en 70 ch avant restylage, ou 65 et 75 ch après, il est mou et il faut le cravacher pour en obtenir un peu de reprises. Du coup, la conso est élevée.
- Le coffre qui chauffe : sauf à acheter un tapis isolant, le coffre chauffe un peu, à cause du moteur situé en dessous.
- La mauvaise accessibilité mécanique : il faut démonter le cache dans le coffre pour accéder au moteur, c'est fastidieux et cela demande des outils.
- La position de conduite : la voiture est haute, son plancher aussi. Cela induit une position de conduite particulière, qui ne conviendra pas à tout le monde.
- La boîte EDC : elle est meilleure qu'une boîte manuelle pilotée à simple embrayage (c'est une double embrayage). Mais elle reste assez lente, peu réactive, et parfois hésitante.
- Le volume de coffre et son accessibilité : la Twingo 3 perd en volume par rapport à la 2, et il n'est plus modulable, puisque la banquette est fixe désormais. Son seuil est également assez haut, vu que le moteur est en dessous.
Budget
Achat / Cote :
La Twingo est assez abordable en version de base, mais, mieux équipée, elle est comparable à ses concurrentes niveau prix. En occasion, elle décote assez traditionnellement pour une minicitadine, c'est-à-dire assez lentement. Le premier en occasion aujourd'hui est de 5 000 € pour un modèle SCe 70 Life ou Zen, et 6 500 € pour un modèle TCe 90 Zen, de 2014 ou 2015.
Consommation :
On ne peut pas dire que les SCe et TCe soient des modèles de sobriété, d'autant plus que la Twingo, légère, devrait se montrer particulièrement sobre. En conduite pépère, passe encore, mais quand on hausse le rythme, ça s'envole. En moyenne, c'est autour de 6 litres, pour le bloc atmo comme pour le turbo. Les moteurs MPI de la VW Up! sont par exemple bien plus efficients. Et sur autoroute, certains propriétaires arrivent à 9 litres, et s'en plaignent à juste titre !
Assurance :
Étonnamment, la Renault Twingo est la plus chère à assurer dans la catégorie des minicitadines. Plus chère même que la Volkswagen Up!. Alors certes, les différences sont de 30 à 35 € maximum par an pour un même profil. Mais c'est bon à savoir tout de même.
Prix des pièces :
Les pièces courantes (filtres, freins, amortisseurs, embrayage) sont dans la moyenne, voire moins chères que la concurrence, mais contrairement à pas mal de minicitadines, la Twingo TCe (pas la SCe) possède un turbo, qui est cher à remplacer en cas de défaillance. Ceci dit, normalement, ça n'arrive pas avant au moins 200 000 km.
Entretien :
Les révisions sont préconisées tous les 20 000 km ou un an. Les moteurs sont tous à chaîne de distribution, donc sans préconisation de remplacement. Enfin, les tarifs de main-d’œuvre pratiqués chez Renault sont dans la moyenne basse du marché, hors grandes agglomérations. Au final, le coût d'entretien est raisonnable.
Fiabilité
Description :
La Twingo première génération pouvait être considérée comme fiable globalement, un constat partagé par la seconde génération. Mais cette troisième génération embête un peu plus ses propriétaires. En effet, les soucis sont assez nombreux, parfois graves. Ils touchent majoritairement le 0.9 TCe 90/95 ch, le 1.0 est moins affecté par des soucis mécaniques. Mais toutes les versions expérimentent des aléas électroniques et autres joyeusetés. Veillez, en cas d'achat, à bien vous assurer que les problèmes ici décrits sont absents, avec de vous engager.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Turbo. Sur le 0.9 TCe 90, quelques cas de casses prématurée du turbo, parfois avant 50 000 km. Mais cela reste rare. C'est anormal et il faut demander des participations aux factures à Renault.
Autres pannes ou faiblesses :
- À-coups moteur. Essentiellement avec le 0.9 TCe, et dans une moindre mesure avec le 1.0 SCe, de nombreux à-coups et trous à l'accélération se manifestent à froid, pendant quelques kilomètres. À chaud, le phénomène s'estompe ou disparaît. Des reprogrammations sont possibles, mais ne résolvent pas toujours le problème. Le remplacement des sondes lambda peut aider.
- Direction. Elle peut s'avérer bruyante.
- Amortisseurs. Nombreux cas d'usure prématurée et de casse des spires de ressorts, mais aussi de bruits (claquements, cognements). Il faut les remplacer
Aspect extérieur :
- Capot. Un rappel a visé à résoudre un souci de fixation du capot avant (voir rappels).
Finition intérieure :
- Levier de vitesses. Le soufflet de levier de vitesse peut se déboîter, surtout en période hivernale.
- Infiltrations d'eau. De très rares cas d'infiltration d'eau par le hayon sont relevés.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- ESP. De nombreux cas de déclenchement intempestif de l'ESP sont signalés. Un rappel a eu lieu sur certains modèles, mais le phénomène semble toucher un nombre plus important de modèle, sur une large plage de production. Des reprogrammations de la fonction ESP semblent toutefois efficaces, sauf exception.
- R-Link. Le système multimédia peut souffrir de bugs (écran noir, lenteurs, plus de caméra de recul, etc.). Reprogrammation, ou au pire remplacement du bloc sont efficaces.
- Feux. Les feux peuvent rester bloqués en position plein phare, ou codes, voire, ne pas s'allumer ou ne pas s'éteindre. Un remplacement du commodo avec reprogrammation de la gestion électronique doit être envisagé.
- Batterie. Les batteries d'origine ont une endurance très moyenne. certaines se sont vues remplacées avant leur 3e année.
Rappel de rectification en concession :
- Avril 2015 : rappel de 22 903 exemplaires pour reprogrammation du calculateur d'injection, qui risque de ne pas prendre en compte les informations en provenance de l'ESP, celui-ci peut se déclencher sans raison.
- Avril 2015. Rappel de 4 800 exemplaires pour remplacer des boucles de ceintures arrière. Risque de casse du verrou de la boucle. Sont concernés les modèles sortis de chaîne entre le 29 septembre et le 29 octobre 2014.
- Octobre 2015. Les modèles fabriqués jusqu'en novembre 2014 peuvent souffrir d'un défaut de soudure de la fixation de biellette de barre antidévers sur le corps d'amortisseur. Les amortisseurs sont remplacés.
- Juin 2016. Rappel des modèles fabriqués jusqu’à fin janvier 2016 pour amélioration de la fixation du capot avant (appelé "peau de capot"). Pose d'un crochet supplémentaire.
Meilleures versions
En Essence : III (2) 0.9 TCE 95 INTENS
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