Fin du moteur thermique ? L'Allemagne dit "oui, mais"
Le ministre allemand des transports est pour l'arrêt des véhicules à moteurs thermiques d'ici 2035 outre-Rhin. Mais à une exception près : les véhicules fonctionnant au carburant synthétique. Les ONG sont évidemment très sceptiques sur cette affaire.
Avec une industrie qui pèse des dizaines de milliards d'euros, qui embauche des centaines de milliers de personnes et qui a investi pendant près d'un siècle sur la combustion maîtrisée d'un carburant, il est normal que l'Allemagne se pose des questions sur la date d'arrêt de la vente de ces véhicules.
Andreas Scheuer, le ministre allemand des Transports, estime que l'on doit mettre fin à leur vente dès 2035, mais à une exception : celle des carburants synthétiques. Et pour cause, certains constructeurs nationaux comme Porsche, ou Audi, ont déjà commencé à mener des projets de production de carburants synthétiques, censés réduire fortement le bilan CO2 du puits à la roue de l'usage d'un véhicule thermique.
"Notre objectif doit être d'éliminer progressivement les combustibles fossiles d'ici 2035", mais l'intéressé rajoute que "le moteur à combustion n'est pas complètement terminé". Du côté des ONG, on reste sceptiques. Greenpeace rappelle que ces carburants ont besoin de grandes quantités d'électricité (dans le processus industriel) pour être produits. Électricité qui pourrait plutôt être directement utilisée dans des voitures... électriques. D'autant plus que le rendement de ces dernières est nettement supérieur à celui d'un véhicule thermique.
Une chose est sûre : l'Allemagne fera un important lobbying cette année pour tenter de contrecarrer les plans de l'Europe pour durcir le ton avec la norme Euro 7, qui n'est pas encore décidée. Les constructeurs affichent clairement leur volonté de ne pas céder devant un projet qui entend enterrer définitivement le moteur thermique dès 2025.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération