Finalement, Volvo renonce à ses engagements concernant la voiture électrique
Volvo ne vendra pas uniquement des véhicules électriques d’ici 2030. La marque justifie cette décision par la conjoncture actuelle et le marché fluctuant de l’électrique.
C’est au tour de Volvo de mettre le pied sur le frein sur le déploiement de la voiture électrique. « Un déploiement plus lent que prévu de l’infrastructure de recharge, le retrait d’incitations gouvernementales sur certains marchés et des incertitudes supplémentaires créées par les récents droits de douane sur les véhicules électriques sur différents marchés », voici comment se justifie la marque pour réduire la voilure.
À juste titre, le marché de l’électrique semble avoir atteint un palier. Sur le premier semestre, elles ont toutefois progressé de 1,3 % en Europe. Seulement, le marché dans sa globalité a augmenté de 4,5 %. Il faut dire que l’Allemagne a décidé depuis le début de l’année de stopper les aides à l’achat d’un VE. En France, le coup de pouce est passé de 5 000 à 4 000 €, et le déficit public dans notre pays n’indique rien de bon à ce sujet.
Toutefois, l’entité qui appartient à Geely se veut rassurante : « l’électrification complète reste un pilier essentiel de la stratégie produit de Volvo Cars ». Dans le même temps, le XC90 commercialisé depuis 2015 profite d'un restylage et conserve un moteur thermique.
De l’autre côté de l’Atlantique, la tendance est plus positive. Le marché américain est en progression puisque la part de véhicules électriques a atteint 8 % sur le second trimestre 2024 (vs 7,2 % en 2023).
En 2021, Volvo avait annoncé un objectif de 100 % de voitures électriques vendues en 2030. Au final, ce ne sera pas le cas même si la marque ne prévoit de vendre qu’un « nombre limité de modèles hybrides légers », soit jusqu’à 10 % de son mix. À ce jour, Volvo écoule 26 % de ses voitures en version électrique.
L’effet domino
Volvo n’est pas la seule marque à revoir ses plans. Ford a avoué en juillet dernier avoir été « trop ambitieux » sur la stratégie uniquement électrique, Mercedes va injecter plus d’argent que prévu dans les moteurs à combustion… Certains blocs thermiques font déjà leur retour sous le capot de plusieurs modèles comme la Fiat 500 ou le Citroën Berlingo. Luca de Meo, le patron de Renault, et aussi de l’association des constructeurs européens, demande à l’Europe de reporter l’échéance de l’interdiction de vendre des voitures thermiques à 2040. Bref, ralentir le développement de l’électrique est une tendance de fond.
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