Il agonise pendant 05 h 00 coincé par un siège de son van Honda

Cela peut se passer près de chez vous. Un jeune homme élève d'un lycée de l'Ohio, Seven Hills, s'est rendu à sa voiture, garée sur le parking de son établissement, pour récupérer son équipement de tennis. Une fois à l'intérieur, l'un des sièges de la seconde rangée du mini-van Honda Odyssey 2004 s'est déplacé et l'a coincé. De prime abord, une situation cocasse, mais en fait, le drame était en train de se nouer.

Le malheureux a appelé une première fois le numéro d'urgence 911 à 15 h 16 pour signaler qu'il était coincé à l'intérieur de la voiture. Il a demandé de l'aide et a répété plusieurs fois à l'opératrice au bout du fil qu'il n'arrivait pas à entendre ce qu'elle disait. Une patrouille est arrivée sur les lieux à 15 h 23 sur les lieux mais ils n'ont pas réussi à trouver l’appelant. Ils ont alors tenté de joindre le jeune homme sur son téléphone portable, en vain. Un adjoint du shérif du comté de Hamilton a vérifié de nouveau la zone à 15 h 48, sans succès non plus.

Un peu plus tard, il a alerté une nouvelle fois l'opérateur du 911 avec ces mots terribles : « ce n'est pas une blague. Je suis pris au piège dans une fourgonnette sur le parking de Seven Hills… Envoyez de l'aide immédiatement, je suis presque mort, dites à ma mère que je l'aime si je meurs ! ». À 20 h 56, un passant appelle la police et une ambulance. La victime a été découverte dans sa voiture. Selon les premiers éléments de l'enquête, il serait mort d'une asphyxie par compression de la poitrine.

Deux facteurs sont avancés pour expliquer l’inexplicable. D’une part le véhicule : cette mort accidentelle intervient environ cinq mois après que Honda a rappelé 800 000 mini-vans en Amérique du Nord, produits entre 2011 et 2017. Le groupe avait en effet constaté que les sièges de la deuxième rangée pouvaient se déplacer vers l'avant si leur position était modifiée. À l'époque, Honda avait été informé de 46 cas de blessures légères liés à ce genre d'incident.

D’autre part, l’organisation des secours : l'opératrice du numéro d'urgence qui a répondu à l'appel de l'adolescent s'est plainte sur les réseaux sociaux de devoir faire des heures supplémentaires avant la tragédie. Sur sa page Facebook elle publie qu'elle « déteste son travail » à cause de ses horaires. Dans ce cas, elle n'a pas transmis les informations concernant le lieu exact de l'incident et la couleur du véhicule. L'opératrice a été suspendue. C’est bien le moins…